Selon un communiqué de presse du Secrétariat d'Etat des Technologies de la communication (ancien ministère des Technologies de la Communication), Mr Sami Zaoui, le nouveau Secrétariat d'Etat, annonce que l'accès à tous les sites web en Tunisie est libre à l'exception des sites au contenu portant atteinte aux bonnes mœurs ou comportant des éléments violents ou incitant à la haine. Le secrétaire d'état n'a pas pour autant préciser la nature de « la haine », que ce soit raciale, religieuse ou autre. Une annonce qui laisse l'impression que les doigts d'Ammar 404, le symbole de la censure sur Internet lors du régime de Ben Ali, sont toujours sur les boutons de l'interdiction. Rappelons que la même expression a été utilisée à l'époque de Ben Ali pour justifier les bienfaits de la censure… Le Secrétariat d'Etat des Technologies de la communication met également à la disposition des citoyens et des composantes de la société civile une adresse e-mail ([email protected]) pour toute réclamation en relation avec la liberté d'expression sur Internet. Cette mesure, en apparence, semble inciter à promouvoir les libertés en Tunisie, mais en réalité, les internautes tunisiens n'auront pas intérêt à faire une réclamation auprès des Autorités. La révolution tunisienne a montré que la communauté des internautes est devenue un nouvel acteur dans la vulgarisation et le passage de l'information et que cet acquis n'a pas attendu l'intervention du gouvernement pour s'imposer.