Les participants aux travaux de la conférence sur “la Révolution tunisienne et la lutte contre la normalisation avec l'entité sioniste” ont souligné l'impératif qu'il y a à ce que le peuple tunisien lutte contre toutes les formes de normalisation avec l'entité sioniste, exprimant leur incrimination juridique, tout en veillant à la consolidation de l'indépendance de la décision nationale. Au cours de cette conférence qui s'est tenue à Sfax, samedi matin, à l'initiative de l'”Alliance associative de Sfax”, le coordinateur du comité de soutien à la lutte, en Tunisie, et membre du Congrès national arabe, Ahmed Kahlaoui a accusé le précédent régime tunisien, notamment le Gouvernement et le Parlement dissous, ainsi que certaines organisations nationales d'avoir encouragé la normalisation avec l'entité sioniste, à travers l'octroi de billets à certains professeurs pour se rendre dans cet Etat pirate, sous couvert de coopération académique. De son côté, Pr Ridha Souissi a évoqué, dans sa conférence sur “l'histoire de la normalisation en Tunisie”, le renouvellement des tentatives des différentes organisations politiques qui se sont succédées en Tunisie, visant à normaliser les relations avec Tel Aviv, depuis le protectorat français et jusqu'à l'époque du Président déchu, en passant par le régime de Bourguiba. Ces efforts, a-t-il indiqué, “se déroulaient dans le cadre du secret et de la discrétion, afin d'éviter les réactions de la rue tunisienne.” Pour sa part, Pr Habib Bouajila a souligné que la Révolution tunisienne revêt des dimensions autres que l'instauration d'un système politique démocratique dans le pays et la réalisation d'un développement équitable et équilibré entre les régions et les catégories sociales. Il a, dans ce sens, affirmé que ce développement ne peut se réaliser loin du gain des paris posés pour la nation arabe, menacée par les agendas occidentaux et sionistes. Il a, en outre, ajouté que les échanges commerciaux des pays arabes avec l'entité sioniste ont atteint cinq milliards de dollars en 2009, en témoignent les indicateurs du ministère palestinien de l'économie.