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Malgré les conditions du FMI, la masse salariale explose de 3,5 milliards de dinars en trois mois !
Publié dans Tunisie Numérique le 19 - 04 - 2022

De jour en jour, il s'avère que les appels à l'adoption de « réformes » à travers la rationalisation de la masse salariale du secteur public et le déficit budgétaire ne sont en réalité que de simples promesses vides lancés de temps à autre pour répondre aux appels des bailleurs de fonds qui incitent la Tunisie à les appliquer pour l'octroi de crédits jugés vitaux pour l'économie du pays. Ces promesses ne seront jamais tenues.
Chiffres explosifs
Et pour cause, le bulletin de suivi du budget de l'Etat à fin décembre dernier et qui vient d'être publié aujourd'hui mardi 19 avril 2022 par le ministère des finances a montré qu'au cours du dernier trimestre de l'exercice précédent, les salaires des fonctionnaires ont augmenté de 3525.4 millions de dinars (MD) pour exploser de 16656.8 MD à la fin du mois d'octobre écoulé à 20182.1 MD à fin décembre 2021.
Cette hausse inédite revient- en l'absence de majorations légales annoncées par le gouvernement – à l'effet des nominations aux postes fonctionnels et aux promotions dont la publication remplie quotidiennement plusieurs pages du JORT.
Les frais de gestion administrative composée essentiellement des dépenses en carburants et entretien des voitures de fonction administratives se sont situés à 1966.6 MD. Bref, on est face à des chiffres révoltants dans un pays déchiré totalement par tout genre de déficit et de misère généralisée.
Le ministère des finances révèle, en outre, dans son bulletin périodique relatif au suivi de l'exécution du budget de l'Etat au titre de l'année 2021 que les ressources budgétaires ont culminé à 33547.3 MD ce qui correspond à une progression de 10.0% par rapport à l'année précédente et ce, principalement en raison de l'augmentation des recettes fiscales à 30404.8 MD, fin 2021 contre 27147.0 MD une année auparavant, soit un accroissement de 12.0%.
Au fait, il est à noter que sous cet angle les taxes indirectes qui sont les taxes sur la consommation et qui incluent principalement la taxe sur la valeur ajoutée, les droits de consommation, les droits de douanes et d'autres taxes ont progressé au cours de la période décembre 2020 – décembre 2021, de 15078.9 à 17724.2 millions de dinars, soit une flambée de 17.5%, qui correspond à presque le triple du taux de l'inflation et six fois le taux de croissance de l'activité économique. Cette hausse record vient dans un contexte de morosité économique et de baisse exceptionnel du pouvoir de consommation causée notamment par l'inflation galopante au pays.
Les charges budgétaires quant à elles ont augmenté à 43241.8 (+5,7%). Les frais d'investissement ont enregistré une progression de 7,8% à 4513.1 MD, leur taux de réalisation par rapport aux objectifs tracés au niveau du budget est de 107.8%. Ce chiffre intrigue quant à sa « fiabilité » du fait que les bailleurs de fonds assurent que la valeur des projets publics bloqués est de 15 milliards de dinars.
Les dépenses de transferts et interventions sociales de l'Etat composées notamment des subventions se sont accrues de 12.1% pour se situer au terme de l'année dernière à 12582.5 MD suite essentiellement à hausse des subventions des céréales dont la valeur des importations a remarquablement augmenté.
Le solde du financement extérieur net à fin décembre dernier était de seulement 1215.3 MD. Néanmoins, une part de 79.0% des crédits extérieurs obtenus à fin décembre dernier (7359.7 MD) a été utilisée pour combler le déficit budgétaire.
Promesses vides au FMI et cafouillage
Il s'agit, de crédits qui pourraient être considérés comme odieux du fait qu'ils ont été dépensés hors projets identifiés et sans objet et que le président de la république a demandé, à maintes reprises, de mettre en place une commission pour les auditer.
La commission en question n'a jamais vu le jour et le gouvernement actuel a continué à l'instar des gouvernements précédents depuis 2011 d'obtenir des crédits pareils sans objet et dont la valeur était de 1194.4 MD rien qu'au cours du mois de janvier dernier, d'après les chiffres du ministère des finances.
La ministre des Finances Sihem Nemsia a participé, hier lundi 18 avril 2022 dans la soirée par visioconférence, à la réunion qui a eu lieu à Washington entre le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, et le ministre de l'Economie et de la Planification, Samir Saied, et des représentants du FMI dirigés par Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la participation de la délégation officielle tunisienne aux réunions du printemps du FMI et de la Banque Mondiale et a porté sur les discussions en cours entre la Tunisie et le FMI visant à parvenir à un accord entre les deux parties et elle a été l'occasion de discuter des efforts déployés par la Tunisie pour accélérer le rythme des « réformes » et les mettre en application en concertation avec les organisations nationales.
Rappelons que d'après un document élaboré par la Présidence du Gouvernement (PG) intitulé « Programme de réformes pour une sortie de crise » qui est destiné au FMI en vue d'un nouvel accord de financement, il a été annoncé que pour la période 2022-2026 les autorités prendront plusieurs mesures de redressement des finances publiques et qui concerneront en particulier la rationalisation de la masse salariale à la fonction publique.
Plusieurs mesures sont prévues pour 2022, à cet effet, et qui se rapportent au gel des recrutements (415 MD), au gel des salaires (1060 MD) avec un gain effectif en 2023 et 2024, à la retraite anticipée (84 MD) – avec un coût estimé à 192 MD – outre d'autres mesures non chiffrées à savoir la mobilité vers le secteur privé et la prolongation de congés pour la création d'entreprises. L'impact financier total attendu est de 1559 MD en 2022.
Pour le moment, ces promesses au FMI tardent à être tenues et la masse salariale du secteur public continue à s'accroitre à un rythme frénétique que personne ne peut maitriser, semble-t-il.
Mieux encore, le gouvernement actuel promet de multiplier plusieurs fois les salaires des hauts cadres de l'administration et des entreprises publiques qui se comptent par dizaines de milliers sous prétexte de les motiver davantage et d'attirer des compétences de valeur.
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