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Grève générale : l'UGTT ne sera pas seule, ça chauffe en France, au Royaume-Uni…
Publié dans Tunisie Numérique le 27 - 06 - 2022

L'UGTT remet ses habits de combat et le pays file droit vers sa deuxième grève générale, et cette fois la centrale syndicale embarque avec elle la fonction publique. A moins d'un miracle – et ils sont si rares par les temps qui courent -, la Tunisie sera paralysée très prochainement. C'est le mutisme et le jusqu'au-boutisme de l'exécutif tunisien qui vaudront aux citoyens lambda – ce sont eux qui vont trinquer le plus – ces déboires. C'est la chronique d'une grève annoncée puisque de fait depuis celle du 16 juin rien n'a bougé. Noureddine Taboubi et les siens d'un côté, le président de la République et son gouvernement en face, pas la moindre once de rapprochement et encore moins de dialogue. Taboubi et compagnie seront d'autant plus motivés qu'il y a une lame de fond mondiale qui secoue beaucoup de pays…
Les mêmes causes produiront fatalement les mêmes effets
"Le gouvernement Bouden n'a pas réagi favorablement aux réclamations de la centrale syndicale", dit le dernier communiqué de l'UGTT annonçant la grève générale. En fait c'est pire que ça : Le gouvernement n'a pas réagi du tout, mises à part de timides allusions aux doléances de Taboubi et compagnie, sans aucune proposition franche de dialogue. En fait tout se passe comme si les autorités, comme exactement dans le débrayage du 16 juin, parient sur l'exaspération des citoyens, l'impopularité de la grève annoncée, la désolidarisation des travailleurs et in fine le flop du mouvement social annoncé. Un pari très risqué…
A part quelques défections dans certains gouvernorats du pays, d'ailleurs sévèrement réprimées par la direction de l'UGTT, la grève du 16 juin avait été bien suivie dans l'ensemble, pour le plus grand malheur de la Tunisie. Mais cette fois si toute la fonction publique s'en mêle ça prendra une toute dimension. Le gouvernement de Najla Bouden se dit sans doute que l'essoufflement du mouvement social fera son oeuvre et que la mobilisation fera pschitt. Le chef de l'Etat, Kais Saied, aurait tort de minorer les états d'âme des Tunisiens, sous les coups de boutoir de cette inflation et autres mauvaises nouvelles qui nous matraquent au quotidien, surtout depuis que le président russe, Vladimir Poutine, a eu la mauvaise idée de frapper l'Ukraine…
Même le FMI donne sa bénédiction
Même le FMI a changé de braquet et commence ouvertement à inciter Saied à s'asseoir avec Taboubi, que le président de la République continue de dédaigner ostensiblement. Ce n'est pas par coquetterie que le principal bailleur de la Tunisie demande à l'occupant du palais de Carthage de dialoguer, c'est un geste dicté par la conjoncture locale et internationale. La situation se tend un peu partout dans le monde et les explosions sociales guettent. En France les syndicats des routiers bloquent le pays ce lundi 27 juin, en attendant le grand coup que frapperont les cheminots le 6 juillet prochain plus d'autres débrayages annoncés…
Au Royaume-Uni aussi ça bouillonne, dans le secteur des transports également, une situation qu'on n'a pas connue depuis 30 ans, depuis les grèves épiques sous Margaret Thatcher. Le risque c'est que cela se propage à tous les secteurs et que tout le pays soit bloqué. En Tunisie, en France et au Royaume-Uni les mêmes causes produisent les mêmes effets : Les syndicats exigent des revalorisations salariales pour faire face aux tourments infligés par l'inflation…
Ils devront couper la poire en deux, en trois…
En Tunisie il y a indéniablement des soubassements politiques derrière la grogne, et justement parce que le contexte local est ce qu'on sait il est urgent de ne pas le rendre plus explosif en allumant tous les fronts en même temps. Je dis ça pour l'exécutif tunisien. Les grèves en France et au Royaume-Uni, quoi qu'elles coûtent à la collectivité, n'ont certainement pas le même impact que celles de l'UGTT. Par ailleurs même si ces deux pays partenaires vont mal c'est sans commune mesure avec les déboires de la Tunisie…
Théoriquement les autorités tunisiennes ont encore une fenêtre de tir pour enfin négocier sérieusement avec Taboubi, puisque la date de la grève n'a pas encore été fixée. ll s'agit en fait d'une perche que tend l'UGTT et que le gouvernement Bouden devra saisir. Il ne s'agira pas de prendre des engagements que les caisses publiques ne peuvent pas tenir et qui obstrueraient la route du FMI, d'ailleurs la centrale syndicale en est consciente. Il s'agit de s'accorder, très sincèrement, sur ce qui est possible à moyen terme et ce qui le sera à plus long terme. Le gouvernement, sans doute sur instruction du chef de l'Etat, s'y refuse jusqu'ici. Il faudra qu'il fasse mouvement.
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