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Sénégal : L'élimination de l'opposant numéro 1 met le feu aux poudres, 9 morts au moins…
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 06 - 2023

On vous disait que le troisième mandat qui tourne dans la tête du président du Sénégal, Macky Sall, pourrait mettre le feu au pays de la "Teranga" (signifie hospitalité). L'élimination de l'opposant numéro 1, Ousmane Sonko, de la course à la présidentielle suite à sa condamnation à 2 ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse" pourrait accélérer l'embrasement du pays. Les jeunes, qui se rangent massivement derrière Sonko, crient à la manipulation pour disqualifier celui qui est le mieux placé pour remporter l'élection de 2024. C'est un climat insurrectionnel dans la capitale, Dakar et dans la deuxième ville du pays, Ziguinchor, dont Sonko est le maire. Les affrontements avec les forces de l'ordre ont fait au moins 9 morts, et c'est loin d'être fini.
L'instrumentalisation de la justice ne passe pas
Ce qui ulcère surtout la jeunesse ce sont les conditions dans lesquelles s'est déroulé ce procès, qui fait les gros titres depuis 2021. Au départ l'opposant a été accusé de viol et menaces de mort sur la personne d'une masseuse, Adji Sarr, âgée à l'époque de 20 ans. Les avocats de la présumée victime ont bâti leur plan d'attaque sur ce crime sévèrement puni. Mais coup de théâtre au procès : Sonko est acquitté pour le viol, face à l'absence de preuves matérielles…
Mais le procureur a dégainé au dernier moment la loi qui condamne l'incitation à la débauche si la femme a moins de 21 ans. En fait la justice accuse le président du PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité) d'avoir poussé la jeune Adji Sarr, avec la complicité de la tenancière du salon de massage, à se prostituer. Le procureur a alors tissé sa toile en requérant 10 ans de prison si l'opposant est reconnu coupable des faits de viol ou 5 ans s'il est jugé coupable "de corruption de la jeunesse". Ce sera le deuxième chef d'accusation.
Mais ce que les partisans de Sonko retiennent c'est une instrumentalisation de la justice pour évincer leur candidat et imposer le troisième mandat de Macky Sall, alors que la Constitution dit formellement que nul ne peut exercer plus de deux mandats. La violence a gagné les rues de la capitale. Les jeunes font face aux sécuritaires et le payent de leurs vies. Les manifestants s'en prennent aux bâtiments publics, démolissent et incendient jusqu'aux voitures des responsables politiques.
On a appris que le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, a décidé de suspendre certaines applications digitales et réseaux sociaux pour stopper les appels à l'insurrection. Mais il n'est pas certain que la manoeuvre suffise à stopper les violences dans un pays où les jeunes ont l'expérience du militantisme musclé. Le président Sall organise en ce moment même un Dialogue national pour pacifier le pays, mais la rencontre est boycottée par une bonne partie de l'opposition.
Macky Sall devra plier pour que le Sénégal ne rompe pas
En fait la seule chose qui pourrait calmer un peu les esprits c'est que Sall dise clairement, très rapidement, qu'il ne briguera pas un troisième mandat. Et encore il restera le cas Sonko, qui peut être arrêté à tout moment pour faire sa peine se prison. De toute évidence l'actuel président ne pourra plus gouverner ce pays, même après s'être imposé grâce à l'armée et la police. La confiance est rompue.
Trois anciens Premiers ministres lui ont envoyé une lettre ouverte pour lui demander solennellement de se sortir de la tête le troisième mandat. Ils lui demandent de s'effacer pour laisser un autre continuer son travail lequel, il faut le reconnaître, a donné des résultats qui seront amplifiés par l'exploitation du gaz et du pétrole cette année. Macky Sall entendra-t-il les voix de la raison ? On verra bien…
Ce qui est certain c'est qu'il est très bien placé pour savoir jusqu'où peut aller la détermination de la jeunesse sénégalaise. En 2011 il était aux côtés de cette même jeunesse pour barrer la route au tripatouillage constitutionnel du président Abdoulaye Wade. Ce dernier voulait retoucher le texte fondamental pour instaurer un ticket présidentiel – comme aux USA -, avec son fils Karim Wade comme vice-président. L'opposition soupçonnait le président de manoeuvrer pour se retirer en plein mandat et installer son fils.
Sall s'était battu avec les jeunes pour dire NON, une lutte âpre qui a fait des morts pour que triomphe la démocratie, pour que l'actuel président gagne haut la main les élections de 2012. Maintenant qu'il est de l'autre côté, dans les dorures du pouvoir, qu'il se remémore ce que cette démocratie a coûté au pays, ce que son mandat a coûté au Sénégal. C'est la seule issue.

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