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Sénégal : La fête de l'indépendance boycottée par l'opposition, le 3e mandat pourrait brûler des décennies de démocratie
Publié dans Tunisie Numérique le 04 - 04 - 2023

Le Sénégal célèbre ce mardi 4 avril le 63e anniversaire de son indépendance. Mais la fête nationale n'a jamais autant cristallisé les tensions politiques, à leur paroxysme dans un pays réputé pour sa stabilité et son modèle démocratique vieux de plusieurs décennies. La coalition de l'opposition a coupé les ponts avec le pouvoir en qui elle ne voit que dérives autocratiques, pratiques liberticides, répressions, brimades et violations des droits humains. Les opposants ont donc pris la décision de boycotter les festivités de ce 4 avril alors que le président Macky Sall les a conviés. On n'a pas vu une telle fièvre depuis 2011, quand le président Abdoulaye Wade voulait tripatouiller la Constitution pour y greffer la vice-présidence, changer l'ordre de succession et mettre sur orbite son fils. Les mêmes causes – ou presque – reproduisent les mêmes effets…
Il s'est mis la corde au cou
La Constitution, encore elle et les élections de 2024… Dans un pays très politisé où les jeunes se mobilisent fortement, militent, manifestent à tour de bras et votent massivement tout le monde ne parle que du troisième mandat qu'on prête à Macky Sall. Théoriquement la Constitution le lui interdit formellement, ce même texte qu'il a lui-même modifié dès son arrivée au pouvoir en 2012, conformément à sa promesse de campagne.
Pourtant le président a dernièrement argué de son droit à briguer un deuxième mandat en vertu du principe universel de non-rétroactivité. En gros puisque la Constitution a été modifiée durant le premier mandat ce dernier n'est pas comptabilité. Sauf que cette disposition n'a pas été explicitement mentionnée, par ailleurs Sall s'est mis la corde au cou en déclarant publiquement qu'il ne fera que deux mandats…
L'actuel président n'a pas fait que ça, il a aussi ramené le mandat de 7 ans à 5 pour, disait-il à l'époque, tarir la source des dérives monarchiques que l'opposition reprochait au président sortant battu dans les urnes. Ces changements majeurs étaient censés clore définitivement les remous sanglants qui ont émaillé la fin de règne du "bâtisseur" Abdoulaye Wade, à qui le Sénégal doit son sursaut économique et des infrastructures de premier plan.
L'homme qui trouble le sommeil du Président : Ousmane Sonko
Macky Sall n'a pas pu s'éviter les mêmes travers que son prédécesseur, poussé à la faute par une opposition jeune, bouillante et qui fait de la politique à la hache. Ses opposants lui font tellement peur que le président n'ose même plus envisager sa sortie de la vie politique, avec tous les procès qui pourraient tomber sur sa tête à cause de sa main de fer sur ses opposants, des détournements de fonds de certains de ses collaborateurs attestés par les rapports de la Cour des comptes, etc.
Dans la crispation autour du 3e mandat il faut certes y voir l'appât du pouvoir et la toute-puissance qu'il confère mais il faut aussi y voir la peur très rationnelle qu'a Macky Sall de finir devant les tribunaux pour ses propres turpitudes, celles de ses ministres ou encore de sa belle-famille dont on parle beaucoup au pays de la "Téranga" (hospitalité). Alors peut-être que si ses opposants parvenaient à émettre des signaux positifs le président se cramponnerait moins et accepterait l'idée de passer la main…
Je dis bien peut-être. Reste à en convaincre le plus virulent, le plus fringuant et le plus populaire des adversaires du président : le "jeune" et irréductible Ousmane Sonko. L'homme, 49 ans, maire de la deuxième ville du pays – la Casamance, au Sud -, est sans doute celui qui trouble le plus le sommeil du président. Et pour cause : D'abord il y a ces deux procès qui lui collent aux basques et qui pourraient sceller son inéligibilité pour 2024. Lui n'y voit que des manoeuvres du pouvoir pour éliminer son plus sérieux rival.
Le boomerang de 2016 revient…
Le premier procès est une affaire de diffamation et Sonko l'a perdu en premier jugement – il a été condamné à 2 mois de prison avec sursis et à une forte amende – mais son éligibilité n'est pas entamée. Sauf que le Parquet a jugé le verdict trop clément et a fait appel. Donc le suspense reste entier, même si on voit mal le pouvoir s'embarquer dans une condamnation à la prison ferme qui pourrait déclencher un tsunami, avec tous ces jeunes derrière Sonko.
Il y a aussi l'autre procès, pour viol et menaces de mort, des accusations portées par une masseuse contre le leader de l'opposition, des charges que les avocats de Sonko jugent complètement fantaisistes et fabriquées de toutes pièces pour acter la mort politique du futur candidat à la présidentielle…
Sall et son plus farouche adversaire se connaissent très bien. Sonko, qui était inspecteur des finances, a été éjecté de son poste en 2016 pour "manquement au devoir de réserve". Il avait déballé sur la place publique des dossiers de corruption et de dilapidation des deniers publics. Un des ministres avait suggéré au président de ne pas le limoger – trop explosif politiquement – et de le mettre dans un placard. Le chef de l'Etat n'a pas écouté ce sage conseil…
Ce sont les mêmes idées que défend Sonko à la tête de "PASTEF" (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), avec un succès grandissant. Le pouvoir a tout tenté fait pour faire gripper la machine, en vain. La popularité du charismatique leader de l'opposition est telle que les médias étrangers n'ont d'yeux que pour lui. On ne parlera que de lui dans les mois à venir…
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