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"Grâce à l'Algérie" la France ressort sa poudre de perlimpinpin : Bayrou réanime le CICI et lance la chasse aux "mauvais" migrants…
Publié dans Tunisie Numérique le 26 - 02 - 2025

À fond la caisse, roue libre ou toutes les expressions que vous voudrez, ce qui est certain c'est que c'est l'emballement jusqu'au sommet de l'Etat, autour du même débat : les sempiternels flux migratoires. La France et les Français découvrent subitement qu'il y en aurait trop, que les immigrés posent trop de problèmes. Personne ne daignera creuser jusqu'aux racines de ce mal-être social et les discriminations assumées par une droite et une extrême droite décomplexées, et qui font le lit de la violence ordinaire. On se contentera de formulations et remèdes simplistes, des pansements sur une jambe en bois qui n'apporteront aucune solution.
Ils échoueront, comme Pasqua, Debré, Chevènement, Sarkozy…
Le Premier ministre François Bayrou avait déclaré suite à l'attentat de Mulhouse qu'il convoquerait des réunions prochainement pour débattre en profondeur des ratés de l'intégration et des correctifs à apporter, la sérénité et le bons sens ne l'emporteront pas. Matignon a décidé que le sujet est devenu tellement urgent qu'il faut réunir dès ce mercredi 26 février une partie du gouvernement pour plancher sur les outils afin de "reprendre le contrôle des flux migratoires" et définir ses "orientations".
Personne n'a la naïveté de croire que Bayrou a la baguette magique pour résoudre les problèmes chroniques de la France. Que lui et le ministre de l'Intérieur, le très ambitieux – ambition présidentielle – Bruno Retailleau, regardent dans le rétroviseur, qu'ils jettent un oeil sur le cimetière des résolutions prises par Charles Pasqua, Jean-Louis Debré, Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Sarkozy, etc. Est-ce que tout ça a opéré ? A l'évidence Non…
Ça a échoué parce que tout ce beau monde a refusé de remonter à la genèse du malaise social, aux causes profondes d'un climat épouvantable dans certains quartiers dits sensibles, dans les rues des grandes villes. Bayrou et Retailleau échoueront comme tous les autres parce qu'ils réchaufferont les mêmes recettes qui ont fait Pschitt par le passé. Et ils savent qu'ils filent droit vers une impasse parce que les postulats de départ sont faux.
Les études démentent le postulat de départ
Ils partent du principe qu'il y a trop d'immigrés en France, surtout les illégaux, alors que c'est juste un sentiment de "submersion migratoire", un mot qui est sorti de la bouche du Premier ministre et qui est indigne du centriste qu'il est, héritier de l'illustre Raymond Barre. Et puis il y a les chiffres, les statistiques, qui démentent ce fantasme de l'invasion à grande échelle. L'étude de l'INSEE bat en brèche tout l'argumentaire des anti-migrants. Mais ils n'en ont cure, c'est l'agitation politique qui importe au chef du gouvernement, il rêve de conjurer la descente aux enfers de sa cote de popularité et surtout les déboires judiciaires qui pointent.
Quant à Retailleau, il a les yeux rivés sur la présidentielle de 2027, pour ça il est même prêt à provoquer une guerre des chefs dans son propre mouvement, les Républicains, alors qu'il y avait un accord tacite pour laisser Laurent Wauquiez briguer l'Elysée. Terminé, la Place Beauvau a ouvert l'appétit du ministre de l'Intérieur, comme Sarkozy sur le même fauteuil en 2007. Retailleau a imposé son agenda : lui et une dizaine de ministres ont rendez-vous ce mercredi à 14h, autour du Premier ministre.
Cap sur le "Conseil interministériel de contrôle de l'immigration" (CICI). Bayrou et compagnie poseront sur la table "la maîtrise des flux migratoires" et des mécanismes "nationaux, européens et diplomatiques pour renforcer les contrôles". Retailleau sera la grande vedette de cette affaire, à ses côtés Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Catherine Vautrin (Santé et Travail), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Gérald Darmanin (Justice), Yannick Neuder (Santé), etc.
Au menu la transposition du "Pacte européen asile et migration" (validé en mai et dont l'application est prévue mi-2026), lequel prévoit un tour de vis sur le "filtrage" aux frontières (évidemment pas les médecins, ingénieurs…) et un mécanisme de solidarité entre les 27 Etats-membres. A noter que le CICI a vu le jour en 2005 mais depuis il sommeille, Retailleau l'a réveillé avec un décret daté du 22 janvier dernier, "dans le contexte d'une immigration importante" et "pour répondre aux attentes des Français en faveur d'une plus grande maîtrise des flux migratoires".
L'exploitation politique éhontée du drame de Mulhouse
La réunion avait été annoncée fin janvier dernier puis différée, mais après les crimes de Mulhouse, perpétrés par un clandestin algérien de 37 ans sous le coup d'une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), personne ne peut plus barrer la route de Retailleau. Même le placide Bayrou s'enflamme : "L'individu qui a tué à Mulhouse avait été présenté quatorze fois aux autorités algériennes. Et quatorze fois, les autorités algériennes ont dit non", a clamé le Premier ministre ce mercredi matin au Salon de l'agriculture…
Pourtant la veille, au même endroit, il disait qu'Alger avait refusé à 10 reprises de reprendre son ressortissant, condamné pour apologie du terrorisme et qui souffre de problèmes psychiatriques. C'est passé de 10 refus, révélés publiquement par Retailleau, à 14. Mais bon, on n'en est pas à une ineptie près, l'essentiel est ailleurs, il est dans l'exploitation politicienne du drame de Mulhouse. Elle vaut bien quelques arrangements avec la véracité des faits.
Le gouvernement français ne se contentera pas de fermer la porte aux officiels et dignitaires algériens, il en profitera pour politiser à outrance un dossier dont les soubassements électoralistes sautent aux yeux. La voix de la raison, une toute petite voix, viendra du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot : "Dire 'j'arrête les visas pour un pays donné', ça ne fonctionne pas (…). Lorsqu'on a réduit les visas, on était à 800″ expulsions par an mais "lorsqu'on a engagé une coopération exigeante, on a multiplié par trois les expulsions".
Mais voilà, le jeune ministre – ans-, même s'il est un cadre du parti de Bayrou, ne pèse pas lourd face au duo Retailleau-Darmanin. Déjà que le chef du gouvernement ne pèse rien, avec son charisme qui tend vers zéro, que dire de Barrot…

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