TUNIS (TAP) - "Le dialogue et la transition durant la phase initiale de transition" et "la feuille de route de la transition démocratique" ont été, samedi, les deux thème à l'ordre du jour du deuxième atelier du forum international sur "le dialogue et la recherche du consensus lors de la transition démocratique" à la lumière de l'expérience de l'Amérique latine, organisé à Tunis, à l'initiative du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). M. Mohammed Belhocine, représentant résident du PNUD à Tunis, a indiqué que le choix des expériences des pays d'Amérique latine dans ce forum revient au fait que la plupart de ces pays ont un PIB semblable à celui de la Tunisie. En outre, ces pays ont traité l'ensemble des défis semblables à ceux qu'affronte la Tunisie, actuellement, chacun selon ses propres méthodes et conformément à ses spécificités. Il a, notamment, cité la méthode utilisée pour l'instauration de la légitimité, le choix de la légitimité, ainsi que les questions sécuritaires, économiques et sociales, sachant que la Tunisie fait face, à présent, au défi des réfugiés sur ses frontières sud. L'atelier a été animé par l'ancienne ambassadrice du Chili auprès de la Tunisie, Marcia Covarrubias, en présence d'une délégation sud-américaine de haut niveau composée, notamment, de l'économiste et journaliste Jorge Alcocer et du secrétaire général adjoint des Nations-Unies et directeur du PNUD pour l'Amérique latine et les Caraïbes, Heraldo Munoz. Il a offert l'opportunité d'identifier les spécificités de cette étape transitoire, dans les pays de la région, surtout le Mexique et le Chili. Le débat qui a eu lieu en présence de responsables de partis politiques et d'associations tunisiens ainsi que de juristes, a porté sur des questions en relation avec la justice transitoire en tant que pilier fondamental de la transition démocratique, la méthode pour enraciner la culture de la tolérance et de la paix au sein de la société, dans l'étape post-révolutionnaire qui est marquée, la plupart du temps, par l'insécurité, le crime et la corruption. Il a, en outre, permis d'évoquer le rôle de l'institution militaire au cours des révolutions et la réalisation de l'équation croissance économique et stabilité politique.