TUNIS (TAP) - En réponse à l'appel d'un certain nombre de partis politiques, le centre de la Capitale a accueilli, ce jeudi en début d'après-midi, une imposante marche qui a démarré de la Place de la République (Le Passage) passant par l'avenue de la liberté pour aboutir à la Place Pasteur. Cette imposante marche a enregistré la participation d'un grand nombre de citoyens aux côtés de plusieurs représentants d'associations et d'organisations de la société civile et de personnalités nationales, ainsi des leaders de partis politiques. Les participants à cette marche ont scandé plusieurs slogans à travers lesquels ils ont exprimé leur refus de la violence et appelé à faire face à tout ce qui est de nature à freiner la transition démocratique en Tunisie. Cette marche, qui intervient en réaction aux actes de violence et au désordre vécus, récemment par différentes régions du pays, avait pour mots d'ordre la dénonciation de la violence et de l'extrémisme, et la lutte contre les forces rétrogrades. Ils ont, également, appelé à la nécessité de parachever le processus de réalisation des objectifs de la révolution de la liberté et de la dignité, et de la transition démocratique ainsi que de réunir toutes les conditions nécessaires pour le bon déroulement des élections de la Constituante dans les délais impartis. Dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP, le Premier secrétaire du Mouvement "Ettajdid", Ahmed Ibrahim, a estimé que la violence est inadmissible, insistant sur la nécessité de respecter la saine émulation entre les différentes formations politiques. Il a ajouté que le peuple tunisien veut la stabilité et veut s'exprimer dans un cadre de légitimité qui passe impérativement par les élections. De son côté, le Secrétaire général du Forum Démocratique pour le Travail et les libertés (FDTL), Mustapha Ben Jaâfar, a affirmé que seule la réussite de la Tunisie dans l'opération de transition démocratique est exigée aujourd'hui. Il a, par ailleurs, relevé que ce qui menace actuellement le pays est l'instabilité, appelant l'ensemble des forces nationales à s'unir pour répondre, dans les meilleures conditions, aux exigences des élections du 23 octobre. Répondant à une interrogation sur l'absence du Mouvement "Ennahdha" à cette manifestation, le Secrétaire général du FDTL a indiqué que "jusqu'à la veille, le Mouvement "Ennahdha" était prêt à participer à cette marche, mais que pour des raisons qu'il serait très long à expliquer, il en fut exclu". Pour sa part, le Secrétaire général du parti "Afek Tounes", Yassine Brahim, a précisé que l'objectif de cette action est de mettre en exergue l'importance de la cohésion des différentes forces nationales autour du choix démocratique, unique voie pour la réalisation des objectifs de la révolution. M. Ahmed Néjib Chebbi, fondateur du Parti démocrate Progressiste (PDP) a, quant à lui, estimé que cette marche pacifique est "un premier message émis par les forces démocratiques pour exprimer leur unité et leur vigilance face aux manoeuvres tendant à avorter le processus démocratique", formant l'espoir d'un retour à la normale particulièrement en cette étape décisive. Interrogé à cette occasion, le Secrétaire général du Parti socialiste de gauche, Mohamed Kilani, a signalé que cette marche symbolise la volonté de toute une société qui refuse la violence et appelle à la stabilité et au retour à la légitimité consensuelle, en plus de la sensibilisation de l'opinion publique quant à la nécessité de manifester pacifiquement.