L'AQUILA (Italie), 9 juil 2009 (TAP) - Le G8 s'est déclaré mercredi déterminé à trouver une « solution diplomatique » sur le dossier du nucléaire iranien, donnant à Téhéran jusqu'à fin septembre pour répondre à l'offre de dialogue de la communauté internationale. Dans une déclaration publiée à l'issue d'un dîner à L'Aquila (Italie), les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont aussi dits « profondément préoccupés » par les violences post-électorales survenues en Iran. Le G8 regroupe les Etats-Unis, la Russie, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, le Canada et le Japon. Lors d'une conférence de presse, le président français Nicolas Sarkozy s'est toutefois félicité que son homologue russe, Dmitri Medvedev, se soit montré « très clair » sur la condamnation des violences en Iran. Sur la question du nucléaire iranien, objet d'inquiétudes croissantes de la communauté internationale, la déclaration du G8 se borne à rappeler que l'option diplomatique reste privilégiée et ne parle pas de nouvelles sanctions. « Nous demeurons déterminés à trouver une solution diplomatique à la question du programme nucléaire iranien et au fait que l'Iran continue de ne pas respecter ses obligations internationales », dit le texte. Mardi, les Etats-Unis avaient pourtant indiqué vouloir une telle évolution. « Nous allons demander à la communauté internationale de se joindre à nous pour imposer des sanctions plus strictes contre l'Iran afin d'essayer de changer le comportement du régime », a déclaré la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, à la chaîne de télévision vénézuélienne Globovision. D'autres pays y sont cependant opposés « car ils pensent qu'elles ne produisent pas de résultats », avait fait valoir dans le même temps le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, en se disant « favorable au dialogue ». Téhéran poursuit un programme d'enrichissement d'uranium, affirmant qu'il n'a qu'un but civil, alors que les Occidentaux sont convaincus de ses fins militaires. Pour Nicolas Sarkozy, « la déclaration du G8 (sur l'Iran) est sans équivoque. Entre aoot et septembre, c'est à eux (les Iraniens) de choisir l'évolution des choses », a-t-il fait valoir.