TUNIS, (TAP) - L'Association des directeurs des journaux rejette toutes les formes de menaces proférées contre les établissements médiatiques publics depuis le déclenchement de la révolution du 14 janvier et appelle toutes les parties à respecter les médias et à lutter contre tous ceux qui s'efforcent d'exercer une fois de plus la tutelle sur le secteur de l'information. Le milieu médiatique en Tunisie a été surpris par les accusations gratuites portées par le président du mouvement « Al-Aridha Al-Chaabia » (Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement) Hachemi Hamdi contre les médias tunisiens et en particulier contre l'Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) et la Télévision Nationale, ajoute-t-elle. Selon une déclaration rendue publique mardi, « Al-Aridha » accuse ces deux médias publics d'avoir exercé un black-out médiatique contre son mouvement. « C'est bien Hachemi Hamdi qui a violé les procédures électorales en poursuivant sa campagne électorale malgré l'interdiction de toutes formes de publicité politique dans les chaînes télévisées nationales et étrangères », estime l'Association des directeurs des journaux. Dans cette même déclaration, les membres de l'Association mettent en garde contre le retour aux actes de menace et d'intimidation commis contre les établissements médiatiques publics et privés qui, depuis le déclenchement de la révolution du 14 janvier, se sont affranchis définitivement de la tutelle. L'indépendance des médias s'est illustrée, de manière significative, à travers leur contribution à la réussite des élections du 23 octobre et à la présentation des programmes des différentes listes candidates à cette échéance électorale. Le Président du mouvement « Al-Aridha » avait accusé, samedi dernier, par le biais de sa chaîne télévisée « Al-Mustakila » les différents médias nationaux d'exercer un black-out médiatique contre le mouvement.