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La Tunisie peut devenir la Suisse de la Méditerranée et la Singapour de l'Afrique
Publié dans TAP le 28 - 11 - 2011

NABEUL (TAP) - La Tunisie « peut devenir la Suisse de la Méditerranée et la Singapour de l'Afrique », telle est la conclusion de la feuille de route élaborée par le ministère du Commerce et du Tourisme du Gouvernement transitoire.
Cette feuille sera soumise au prochain Gouvernement pour en tenir compte dans la mise en place de nouveaux programmes pour le développement des secteurs du tourisme, du commerce et de l'artisanat.
L'intégration de la Tunisie au sein de l'économie mondiale reste tributaire d'un changement des mentalités, outre l'adoption d'approches à même de permettre de tirer profit des différents avantages incitatifs du pays.
La feuille recommande de renforcer le secteur des services, d'encourager l'investissement et de tirer profit de l'emplacement géographique du pays (proximité de l'Europe, au centre de la méditerranée, en lien avec l'Afrique). Il s'agit en outre de moderniser les infrastructures de transport et de logistiques.
Le document souligne que la Tunisie peut devenir un centre "d'offshoring"et un centre de soins rayonnant dans toute la région et elle peut également retrouver sa force dans le domaine touristique après la mise à niveau de ce secteur.
Modernisation du commerce et encadrement du commerce parallèle
La feuille de route recommande de traiter la question de la modernisation du commerce sur deux niveaux.
Le premier concerne le commerce intérieur, à travers l'investissement dans la professionnalisation des intermédiaires dans les différents cycles de la chaîne d'approvisionnement (marchés municipaux, marchés de gros et abattoirs), outre la mise en place d'un système de gestion et de monitoring des chaînes et des prix en vue d'extirper la mini-corruption. Le document suggère l'encadrement du commerce parallèle par le biais de l'interdiction des produits dangereux pour la santé et de la contrefaçon et la légalisation des autres commerces en échange de mécanismes simples de contrôle et de fiscalisation.
Il s'agit en outre d'autoriser l'implantation d'hypermarchés et supermarchés d'enseignes dans les quelques agglomérations de la côte et de l'intérieur à taille critique minimum, tels que Sfax, le Kef, Kairouan, Jendouba et Ben Guerdane.
La feuille propose de réviser le régime de subvention par la mise en place d'un groupe de réflexion « out of the box » dans le but de trouver des méthodes concrètes de discriminer l'allocation, ou pas, et des subventions selon le pouvoir d'achat et la situation du consommateur, outre de clarifier la gouvernance publique et les règles de développement. La feuille révèle que le code d'incitation à l'investissement actuel est profondément inadapté du développement du secteur des services caractérisé par sa diversification.
L'étude souligne l'éventuel libéralisation unilatérale d'un grand nombre de services et son ouverture à la concurrence étrangère.
S'agissant du commerce extérieur, la feuille souligne que la Tunisie devra être une plate forme potentielle de distribution vers les pays africains.
L'objectif est de mettre en place les mécanismes de réussite de l'expérience de la Zone franche de Ben Guerdane ainsi que l'ouverture d'un salon de commerce "l'Asie vient près de chez vous" pour mettre en relation acheteurs et vendeurs d'Asie avec leurs partenaires européens, Arabes et Africains.
L'objectif escompté du tourisme tunisien, selon la feuille de route, est de réaliser 10 millions d'entrée à l'horizon de 2016 pour garantir des recettes de l'ordre de 8 milliards de dinars.
La concrétisation de cet objectif requiert de monter en gamme le tourisme balnéaire notamment la garantie de la propreté environnementale, la promotion de la qualité des services hôteliers, la valorisation du patrimoine historique et culturel et le développement des refuges balnéaires encore non-exploités (îles de Kerkennah).
La feuille de route souligne la nécessité de construire une palette de produits pour séjours courts afin de développer le tourisme agro-écologique et culturel et de faire connaître les coutumes et traditions tunisiennes ainsi que les différentes formes de thérapies douces.
Le document rappelle la nécessité d'adopter des réglementations permettant l'essor des hébergements alternatifs et d'hôtels plus petits et plus adaptables aux évolutions futures.
Il s'agit également d'investir dans la professionnalisation du personnel du secteur notamment au contact du client et à la gestion du développement.
La feuille de route propose de développer le tourisme saharien via la création du projet "las Vegas pour classe moyenne" afin d'accéder à un secteur qui attire un grand nombre de touristes et dans lequel la Tunisie pourrait occuper une place avancée.
Le document met en exergue l'importance d'accompagner les efforts de diversification du produit par des études d'évaluation des répercussions du tourisme de golf et des ports de plaisance sur l'écosystème national.
Il serait plus judicieux, selon les propositions présentées, de promouvoir l'exploitation de l'existant que de réfléchir à de nouveaux projets.
Selon ladite feuille de route, la prise de décisions courageuses dans le domaine touristique, constitue l'un des principaux défis auxquels le secteur fait face dont ceux relatifs à l'assainissement de la situation financière du parc hôtelier.
En effet, les études ont démontré que 80% des hôtels sont condamnés et que 40 autres doivent passer par une restructuration profonde.
Dans le domaine du transport aérien, le document montre le besoin pressant d'adopter pleinement l'Open Sky.
Sur le plan institutionnel, la feuille de route préconise la restructuration de la gouvernance du secteur, à travers la fusion de l'ONTT (l'Office National du tourisme tunisien) avec le ministère du commerce et du tourisme afin d'améliorer l'efficience, en plus de la création d'une agence de notation (catégorisation) indépendante.
Au plan financier, le document suggère de tripler le budget de promotion du secteur et de construire une équipe de vente percutante.
Le document appelle à une restructuration totale du secteur devant être liée étroitement à un changement des mentalités à plusieurs niveaux, dont les principaux sont l'abandon de la mentalité d'assisté par l'Etat et les banques publiques et la concentration sur le rôle d'un vrai prestataire de services touristiques dans ses différentes étapes non seulement d'hôteliers sous-traitants des tour opérateurs internationaux. Il s'agit également de réaliser une conciliation avec le patrimoine du pays pour mieux le proposer aux étrangers.
La feuille de route préparée par le ministère a fait ressortir que le secteur des industries artisanales est à l'agonie ET souffre d'une forte marginalisation et d'une concurrence agressive de la part des produits importés.
Les industries artisanales, secteur à réinventer
Les défis que rencontre l'artisanat tunisien imposent la mise en place d'un plan jasmin à même de renforcer la contribution de ce secteur à la création de richesses.
Cette opération exige de faire preuve d'audace pour faire la sélection des filières à relancer et celles à abandonner. Il y a lieu, à ce propos, d'oeuvrer à faire reconnaître le produit qui doit être reconnu comme un produit artisanal tunisien et séduisant tant pour le tunisien que pour l'étranger.
La feuille de route recommande par ailleurs de relancer les filières de prestige (d'excellence) à travers l'appui des rôles des maîtres artisans, la création de groupements des artisans ainsi que l'augmentation des commandes de l'ETAT et celles des hôtels de luxe en produits artisanaux tunisiens.
Il s'agit également de développer la création du produit artisanal en renforçant sa distribution à une plus large échelle, outre la création des grands espaces consacrés à la présentation des meilleurs produits de l'artisanat tunisien pour qu'ils soient une vitrine distinguée des artisans.
Le document propose de construire une industrie du commerce équitable pour les artisans et les artisanes qualifiés, dont les produits ne sont pas assez valorisés et qui trouvent des difficultés à les écouler avec sécurité et paiement juste. Le e-commerce jouera un gand rôle dans ce domaine.
La feuille de route recommande de restructurer les écoles de formation en matière d'artisanat, en associant les artisans aux sessions de formation et en accélérant la restauration des médinas traditionnelles pour qu'elles soient un espace favorable aux offres des produits.


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