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Un taux d'endettement public de l'ordre de 40% du PIB depuis 30 ans (IDEES)
Publié dans TAP le 08 - 12 - 2011

TUNIS (TAP) - «Depuis plus de trente ans, le taux d'endettement public n'a pas baissé en deçà de 40% du PIB, le solde commercial est continuellement déficitaire et le taux de couverture n'a pas dépassé le seuil de 76%», tel est le constat fait par M. Ali Chebbi, professeur d'économie à l'Institut supérieur de Gestion.
Il est l'auteur d'une note de synthèse sur «la politique macroéconomique et la soutenabilité de la dette publique», élaborée dans le cadre du livre blanc devant être publié par un groupe de chercheurs et d'universitaires tunisiens, qui ont lancé l'initiative «IDEES».
L'économiste a montré les limites du schéma de la croissance en Tunisie, durant les vingt dernières années, lesquelles ont été à l'origine de l'accentuation du niveau de la dette publique et extérieure. Et de préciser que «la dette est une réponse naturelle à un état de déséquilibre macro-économique».
Dès lors, il a pointé du doigt «l'incapacité de l'économie tunisienne de passer à un palier de croissance supérieur, en raison de la lenteur de la mise en œuvre des réformes, de l'inefficacité des mesures de régulation conjoncturelle et de la non compétitivité du climat des affaires».
A cela s'ajoute «des contradictions apparentes dans l'appareil productif, une croissance soutenue ne créant pas suffisamment d'emplois, un chômage élevé dans la population instruite, la dépréciation du dinar indépendamment des mesures de régulation mises en œuvre».
Croissance stable et solde commercial déficitaire
Selon M. Chebbi, la croissance économique en Tunisie, qualifiée de «stable», est accomplie grâce à une importante demande finale (publique et privée), principalement, en produits alimentaires et en habitat, en dépit d'un solde commercial structurellement déficitaire.
«La formation brute de capital fixe synonyme de l'accumulation nécessaire à une croissance auto-entretenue, représente la plus faible composante et évolue au taux de croissance le plus faible.»
Cette demande est soutenue, d'après l'universitaire, par un package de mesures et de politiques de régulation conjoncturelle, agissant «au jour le jour» sur les variations que peuvent subir les principaux agrégats macro-économiques.
L'économiste a fait remarquer qu'aucune relance de l'investissement n'a jamais eu lieu, à la suite à chaque révision à la baisse du taux d'intérêt, du moins sur le court terme, précisant «Ceci est de nature à stimuler les crédits de court terme, principalement à la consommation».
Cette demande finale est aussi, soutenue, par des mécanismes redistributifs, lesquels consistent en une «augmentation certaine et constante du salaire, en dehors de toute identification du marché de l'emploi et de toute indexation sur l'inflation ou autre référence».
Côté offre, la croissance économique se base, depuis les années 90, sur les activités marchandes et non marchandes (publiques) ainsi que sur les industries manufacturières, et ce, aux dépens des secteurs vitaux, tels que l'agriculture, qui n'ont pas fait l'objet de stratégie de développement économique et social, ciblée et privilégiée.
Cette situation a engendré «l'aggravation des disparités régionales, l'accélération des flux migratoires internes et l'élargissement de «pseudo» milieux urbains logés autour des principales villes du littoral».
Ces disparités régionales ont façonné un schéma de croissance «déséquilibrée». «Effectivement, comparée à d'autres économies similaires, la croissance si stable soit-elle, n'a pas crée suffisamment d'emplois et ne s'est pas hissée à un palier supérieur depuis une trentaine d'années», a précisé M.Chebbi.
il a, par ailleurs, établi une synchronisation des cycles de croissance en Tunisie avec ceux des principaux partenaires commerciaux européens. «Plus particulièrement, la synchronisation des cycles de croissance avec la France montre une causalité allant de l'économie française vers l'économie tunisienne, via les flux commerciaux.»
Il a estimé, à ce propos, qu'une «diversification du commerce extérieur tunisien, permettrait d'accroître les exportations mais aussi de les stabiliser».
Critiquant les mesures de régulation apportées aux fluctuations macro-économiques, il a relevé que «la maîtrise de l'inflation et la stabilité de la croissance, ne sont pas sans correspondre a une dépréciation soutenue du dinar, à une détérioration des termes de l'échange et à un déficit commercial structurel».
C'est ainsi, qu'il a signalé que «la politique de change et les mesures accompagnatrices mises en œuvre, se sont avérées neutres voire inefficaces sur la longue période». Elles n'ont pas servi «à absorber les inégalités et la pauvreté relative», d'autant plus que la croissance est « perméable» aux chocs extérieurs.
En ce qui concerne les déséquilibres structurels, M. Chebbi a mentionné que le déficit commercial serait beaucoup plus profond sans les recettes du secteur touristique, au demeurant dépendant des aléas internationaux.
Pour ce qui est de la dette publique, elle est faiblement soutenable, voire insoutenable en période de récession économique en Tunisie (1986) ou en Europe (2008-2009), ou durant les chocs extérieurs, tels que la variabilité des prix du pétrole (1991 et 2008).
«En revanche, les années où la dette est soutenable sont, souvent, accompagnées de tendances inflationnistes et de saisons touristiques performantes », a-t-il expliqué.
Améliorer les capacités productives et la gestion macro-économique
Le professeur universitaire a présenté, dans ce document, un ensemble de recommandations, dont principalement l'amélioration des capacités productives et de la gestion macro-économique, qui sont nécessaires à la soutenabilité de la dette publique.
Il a plaidé pour le modèle du «market friendly state», selon lequel, l'état devrait intervenir pour appuyer le fonctionnement du marché. Il s'agit, encore, de cibler les secteurs les plus créateurs de valeur ajoutée (services marchands et industries manufacturières) et de développer l'investissement privé dans les régions éloignées du littoral.
La réforme économique passe, selon lui, par la mise en place d'incitations aux IDE, pour les grands projets dans les domaines de l'infrastructure de base et des NTIC, en partenariat avec le secteur privé national. Il importe, aussi, «de moderniser l'appareil productif pour lui conférer plus de flexibilité, lui permettant d'absorber les chocs extérieurs et de diversifier le commerce extérieur».
Autres réformes proposées, la restructuration du système éducatif, « afin d'assurer des meilleures chances d'emploi aux futurs diplômés» et la mise en place d'une politique salariale intégrant la performance productive.


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