BRUXELLES (TAP) - Les Etats de la zone euro envisagent de renflouer le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 200 milliards d'euros, a déclaré vendredi le président français Nicolas Sarkozy, cet argent devant servir ensuite à soutenir des pays fragiles de l'Union monétaire. "Nous avons décidé d'étudier la possibilité d'un renforcement à hauteur de 200 milliards d'euros" des ressources du Fonds, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. La directrice générale du FMI Christine Lagarde a expliqué que la confirmation de ces 200 milliards d'euros devait "intervenir sous une dizaine de jours". Elle a salué "un paquet qui va clairement dans la bonne direction", évoquant aussi la discipline budgétaire accrue et l'accélération de la mise en place du futur fonds de secours permanent de la zone euro. De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a expliqué que le FMI serait renfloué par des "prêts bilatéraux" des Etats européens. Selon elle, il s'agit d'"apporter une sécurité supplémentaire pour l'euro avec l'aide d'autres pays non membres de l'Union monétaire". L'idée est de doter l'institution financière internationale des fonds suffisants pour venir en aide, si besoin, à des grandes économies comme l'Italie ou l'Espagne. La nécessité d'accroître les ressources du FMI s'est imposée ces dernières semaines face à l'incapacité des Européens à renforcer suffisamment leur propre fonds de secours censé stopper la crise de la dette. Mais les Etats-Unis étant hostiles à une augmentation générale des ressources, la voie privilégiée est celle de contributions volontaires bilatérales. La zone euro espère que les grandes puissances émergentes comme la Chine ou le Brésil participeront aussi à l'effort.