TUNIS (TAP) - Plusieurs partis, associations et organisations ont condamné «les pratiques immorales» et «les méthodes basses» de certaines parties dans le but de porter atteinte à l'honneur des responsables politiques et gouvernementaux en voulant nuire à leur intégrité. Ces déclarations interviennent suite à la diffusion sur Internet d'un extrait vidéo portant atteinte à la personne de M. Ali Laaridh, ministre de l'Intérieur. Ces partis et associations ont appelé, jeudi, dans leurs déclarations, les autorités judiciaires à ouvrir une enquête pour déterminer la source de cette vidéo et identifier ceux qui l'ont monté et diffusé, dans le cadre de l'assainissement de l'institution sécuritaire et la dynamisation du dispositif judiciaire afin de dissuader les responsables de ces actes. Le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL) a dénoncé «les pratiques immorales et indignes» soulignant que ces images ont été montées par «la police de Ben Ali et son clan», sont une violation flagrante de toute moralité et portent atteinte aux militants qui ont supporté la torture physique et morale et restent au dessus de toute atteinte à l'honneur ou à l'intégrité. L'Union Patriotique Libre (UPL) a pour sa part dénoncés ces pratiques «malsaines» qui traduisent la duplicité et de la complicité de certaines parties politiques avec le discours diffamant et le silence face aux calomnies. Le Parti des démocrates libres (PDL) a dénoncé cette vidéo montée par l'ancien régime durant sa campagne visant dans «les années 90 les militants islamistes et autres personnalités politiques et des droits de l'Homme» suggérant que la publication d'une telle vidéo à ce moment vise en priorité à déstabiliser l'actuel gouvernement en empêchant son action. Le parti «l'initiative» a indiqué que cette campagne de dénigrement visant le responsable d'un ministère de souveraineté démontre la nécessité d'inscrire l'action politique dans un cadre moral par la protection de l'honneur des personnes sur la base de règles juridiques qui punissent tout acte visant à porter atteinte aux institutions officielles ou aux personnes publiques. L'association tunisienne pour une police nationale a déclaré que cette vidéo dont tout le monde connaît les conditions dans lesquelles elle a été filmée donnent la preuve du pourrissement de l'ancien régime et de ses acolytes ainsi que la bassesse des méthodes adoptées à l'encontre de l'opposition et de la liberté d'opinion». L'association ajoute que cette attaque concertée contre le ministre de l'Intérieur «n'est qu'une nouvelle phase d'un plan visant à semer la zizanie parmi les rangs des forces de sécurité intérieure». Pour sa part le syndicat national des forces de sécurité intérieure a indiqué que cette vidéo truquée vise à déstabiliser l'institution sécuritaire et porter atteinte à son prestige «notamment après la déclaration du ministre de l'Intérieur de réformer le dispositif sécuritaire et améliorer la qualité des services dispensés en les rapprochant des citoyens et en favorisant un environnement favorable à l'investissement nationale et étranger». Le syndicat régional des forces de sécurité intérieure du gouvernorat de la Manouba considère pour sa part que la diffusion de cette vidéo «douteuse» est une tentative «désespérée» pour porter atteinte à l'institution sécuritaire et à ses dirigeants réaffirmant la méthode des «vidéos préfabriqués» est celle de l'ancien régime afin de porter atteinte à l'intimité et l'honneur des hommes politiques.