TUNIS (TAP) - L'américain Bar Association Rule of Law Initiative (ABA ROLI) a organisé, lundi, à Tunis, un atelier sur "la mise en place de nouvelles approches de plaidoyer et de réseautage", avec la participation de plusieurs femmes militantes de la société civile. Les travaux ont été axés sur les organisations féminines en Tunisie, les opportunités de promouvoir leurs activités et les menaces qu'elles pourraient rencontrer. Egalement à l'ordre du jour, la mise en place de stratégies de plaidoyer pour inscrire l'égalité genre dans la constitution et l'identification de mécanismes permettant de renforcer le concept de leadership et la stratégie de réseautage. La ministre des Affaires de la femme et de la famille, Sihem Badi, a, à cette occasion, mis l'accent sur les efforts déployés par son département en vue de préserver les droits de la femme et par la même, consolider son ouverture sur les différentes composantes de la société civile. Elle a souligné la nécessité d'instaurer une démocratie participative et de renforcer la législation relative aux droits de la femme, indiquant que des efforts sont, actuellement, déployés en coordination avec le ministère de l'Intérieur en vue de permettre à plusieurs femmes policiers de bénéficier d'une formation dans le domaine de l'accueil et de la protection des femmes victimes de violence. Le ministère, a t-elle dit, œuvre actuellement à sensibiliser la femme sur ses droits et à cerner ses préoccupations, à travers toutes les régions. Un centre pilote de protection de la femme notamment la femme victime de violence sera bientôt créé, puis généralisé ultérieurement. De son côté, le directeur de l'ABA ROLI-Tunisie, Arthur Graham, a indiqué que l'objectif de cet atelier est d'approfondir la réflexion sur la stratégique de promotion de la femme. Il a rappelé que cette rencontre fait suite au séminaire organisé, en novembre 2011, en collaboration avec l'Association tunisienne des femmes juristes. Le débat a été axé, notamment, sur la présence de la femme en politique et les moyens de diffuser la culture des droits de la femme et d'élaborer des propositions afin de les soumettre à l'Assemblée nationale constituante afin d'inscrire la protection des droits de la femme dans la nouvelle constitution.