TUNIS (TAP) - «La Tunisie qui a mené jusqu'à maintenant une politique macro économique assez raisonnable, dispose d'une marge de manœuvre pour atténuer et amortir les chocs endogènes et exogènes», a déclaré jeudi, à Tunis, Mme Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI). Pour la première responsable du FMI, qui intervenait lors d'un débat organisé au siège de l'UTICA avec des hommes d'affaires tunisiens, le bilan positif de la Tunisie, notamment, en matière de bonne gestion et d'équilibre budgétaire, va être renforcé davantage sous l'effet d'une politique sociale plus équitable. «La croissance économique créatrice d'emplois est beaucoup plus solide si elle est partagée équitablement, a-t-elle dit, estimant que sur ce plan, «la Tunisie a contribué au changement du FMI». «Au delà des opérations annuelles d'évaluation économique et financière, l'assistance technique et le soutien négocié dans le cadre de partenariats bilatéraux avec les pays membres, le FMI, «version 2012», est aujourd'hui beaucoup plus attentif aux problèmes sociaux qui sont étroitement liés à la croissance», a-t-elle précisé à ce sujet. La Tunisie, a encore déclaré Mme Lagarde, peut compter sur le soutien du FMI dans ses efforts visant à «parfaire un système qui peut la prémunir contre les conséquences de la crise de la dette souveraine dans les pays de la zone Euro, principaux partenaires économiques du pays, à garantir la relance économique et à renouer avec une croissance mieux partagée et beaucoup plus durable». La directrice générale du FMI a affirmé par la même occasion que la situation actuelle du pays (contraction économique, chômage..) exige la conjugaison des efforts de l'Etat et des acteurs économiques pour inciter les investisseurs à créer des projets dans les secteurs compétitifs comme le tourisme et les services.