TUNIS (TAP) - Le secrétaire général-adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Samir Cheffi, a souligné que la femme sera le point fort dans la lutte contre les forces ennemies de la liberté et de la démocratie qui commencent à apparaître en Tunisie. Au cours d'un meeting organisé, samedi, au palais des congrès à Tunis, par la Centrale syndicale et d'autres associations, il a ajouté que les droits de la femme sont une ligne rouge pour laquelle l'UGTT va militer afin qu'elle ne soit pas dépassée. Il a, dans ce sens, affirmé que la révolution ne sera pas un tremplin pour contourner ces droits ou pour véhiculer des idées qui ne feront que nous ramener vers l'ère moyenâgeuse. Le secrétaire général-adjoint de l'UGTT a, en outre, indiqué que les forces démocratiques en Tunisie vont oeuvrer pour pousser à l'élaboration d'une constitution qui reflète les attentes du peuple à un Etat civil, consacre l'égalité entre les deux sexes et enracine la justice sociale et économique. Il a, d'autre part, expliqué que l'UGTT s'engage à appuyer les revendications de la femme et à instaurer la parité entre les deux sexes en tant que mécanisme constitutionnel, en vue de l'établissement de l'égalité devant les lois, notamment la loi électorale, ainsi que dans institutions constitutionnelles, publiques et administratives. De son côté, la présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATDF), Ahlem Belhaj, a mis en garde contre les tiraillements dangereux sur la scène politique, aujourd'hui en Tunisie, et qui ont atteint le point de faire douter sur les acquis de la femme. Elle a mis l'accent sur l'attachement des composantes de la société civile et des organisations des droits de l'Homme à un Etat civil et à la protection des droits de la femme pour atteindre l'égalité totale avec l'homme. Par ailleurs, des représentantes de la société civile ont insisté sur la nécessité d'inclure les droits de la femme dans la nouvelle constitution, notamment ses droits sociaux et économiques. Un appel a été, en outre, adressé au gouvernement provisoire pour respecter ses engagements annoncées lors de la campagne électorale et pour veiller à la protection de la femme tunisienne contre "les forces rétrogrades" qui oeuvrent à contourner ses droits et ses acquis. Au cours de ce meeting, les organisateurs ont honoré la jeune étudiante dans la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, Amel Attia, qui avait été agressée par des individus appartenant au courant salafiste la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba.