LE BARDO (TAP) - La commission des droits et des libertés relevant de l'Assemblée constituante a auditionné, mercredi, deux experts syndicalistes Ikbel Ben Moussa et Mohamed Guessmi. Le projet de constitution proposé par l'UGTT tient compte des droits universels qui touchent la vie quotidienne dans ses aspects civiques, politiques, économiques et sociaux, a indiqué la juriste Ikbel Ben Moussa, représentante de l'UGTT. "La constitution ne doit pas se limiter à inscrire les libertés mais doit tenir compte aussi des garanties de son organisation et de son application" a-t-elle précisé. La réalisation des objectifs de la révolution nécessite, selon Mohamed Guessmi, d'inscrire clairement dans la constitution le droit au travail, à un logement décent, à la culture, au dialogue social et les droits syndicaux. Il est important, a-t-il relevé, d'assainir la constitution des textes qui vident son contenu. Il a affirmé le rôle important de l'UGTT en cette étape charnière de l'histoire du pays mettant en relief l'aspect global du projet proposé par l'UGTT. Le débat au sein de la commission a porté sur le rôle de la centrale syndicale dans la rationalisation de l'action syndicale, le pluralisme syndical et le droit au travail. Les deux représentants de l'UGTT ont souligné que le pluralisme syndical est une forme de richesse et une potentialité qui doit être mobilisée au service de l'intérêt général. La centrale syndicale, ont-ils précisé, a joué un rôle important dans l'encadrement des mouvements de grève et pour circonscrire les arrêts de travail anarchiques à travers les négociations sociales tout en mettant en exergue les dispositions prévues dans le code du travail pour ce qui des arrêts de travail dans certains secteurs vitaux. Concernant le droit au travail, les deux experts ont souligné la globalité des textes constitutionnels tout en évoquant la possibilité pour le législateur de les détailler sans pour autant altérer leurs contenus.