LE BARDO (TAP) - Les membres de la Commission des droits et libertés à l'Assemblée nationale constituante ont auditionné, mercredi, les suggestions de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) sur la nouvelle Constitution du pays. L'universitaire Mustapha Beltaief, qui a présenté ces suggestions, considère que la décentralisation est le meilleur garant de la participation des régions et de l'égalité en matière de développement. Il a précisé que la décentralisation et la démocratie locale sont des facteurs déterminants dans la réussite des objectifs de la révolution et l'instauration d'une République démocratique et sociale. Partant du fait que la révolution s'est déclenchée pour protester contre l'absence de décentralisation, de développement régional et de justice sociale, la Centrale syndicale propose d'énoncer dans la constitution le principe de la décentralisation et de la démocratie locale de manière à donner aux collectivités locales des prérogatives effectives. Il a ajouté que la consolidation de la démocratie locale est de nature à contribuer à l'instauration du principe de gouvernance aux collectivités territoriales et leur autonomie administrative et financière. Le représentant de l'UGTT a appelé à mettre à la disposition de ces collectivités les ressources humaines et matérielles nécessaires. En ce qui concerne les attributs d'un développement équitable et équilibré, la Centrale syndicale suggère un mécanisme de régulation en vue de consacrer la solidarité entre les collectivités, assurer la justice dans la répartition des richesses et garantir l'efficacité des programmes de développement régional et local. La Constitution de la Tunisie post-révolution doit contenir un chapitre dédié à la consécration des fondements de la décentralisation participative, a-t-il encore indiqué. En général, la proposition de l'UGTT sur la nouvelle constitution insiste sur la consolidation de la légitimité électorale et de la démocratie participative pour mieux prévenir d'éventuels dérapages.