Tweet Share TUNIS (TAP) - Les élus de l'Assemblée nationale constituante (ANC) se sont dits, lors de la plénière de mardi, "profondément inquiets" des violences survenues à Siliana. Ils étaient, toutefois, partagés sur les responsabilités, entre élus d'Ennahdha qui accusent "les partisans de la contre-révolution" et les médias, et ceux de l'opposition qui pointent du doigt le gouverneur et le gouvernement. Pour Adel Ben Attia (Ennahdha), les protestations étaient au départ pacifiques jusqu'à l' "intrusion de certains symboles de l'ancien régime, notamment les délégués et les présidents de cellules, qui ont provoqué la confusion". Les incidents survenus à Siliana prouvent que "les milices de la contre-révolution frappent fort aujourd'hui", s'est indignée Sana Moursni (Ennahdha), se déclarant "surprise de l'instrumentalisation des médias par la contre-révolution". Pour sa part, le porte-parole du bloc démocratique Mohamed Hamdi a imputé les incidents de Siliana à l' "attitude provocatrice du gouverneur, au recours excessif à la force par les agents de l'ordre et à la marginalisation que connaît la région en matière de développement". L'élu d'El Aridha Skander Boualagui a estimé que le problème consiste en l'absence d'un projet social du gouvernement dans la région, n'excluant pas le rôle des symboles de l'ancien régime qui tentent de semer la discorde. L'élu Chokri Arfaoui a appelé le ministère de l'Intérieur à libérer les personnes arrêtées lors des incidents tandis que d'autres constituants ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les responsables de ces troubles. L'article 89 du règlement intérieur de l'ANC permet de dévier de l'ordre du jour pour traiter des questions urgentes. La plénière d'aujourd'hui était consacrée à l'examen de la loi organique relative à l'ISIE. Tweet Share Précédent Suivant