Tweet Share LA BARDO (TAP) - Les constituants ont condamné, mercredi, les incidents violents survenus, mardi, devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l'agression de plusieurs de ses dirigeants par des individus qu'ils estiment appartenant aux ligues de protection de la révolution, appelant le gouvernement provisoire à «dissoudre immédiatement ces ligues, devenues dangereuses pour la sécurité et la paix». D'autres constituants ont, dans une déclaration à la TAP, dénoncé «la violence gratuite manifestée à l'encontre des participants à la manifestation pacifique de mardi devant le siège de l'UGTT». Le constituant indépendant, Tarek Labidi a, pour sa part, estimé que l'agression de la centrale syndicale est «une ligne rouge», soulignant l'impact négatif de ces incidents sur le processus de transition démocratique en Tunisie. De son côté, Chokri Yaich (indépendant) a condamné les violents incidents, tenant le mouvement Ennahdha et le parti du Congrès pour la République pour responsables et notant que ces évènements ne servent l'intérêt d'aucune partie. Yaich qui a rejoint Nidaa Tounes, a qualifié les ligues de protection de la révolution de «comités de protection d'Ennahdha», indiquant qu'«il est difficile d'atteindre les prochaines échéances électorales sans la dissolution de ces ligues». «Le recours à la violence par ces parties à pour but d'intimider leurs rivaux politiques», a-t-il ajouté. Le chef du bloc d'Ettakatol, Mouldi Riahi, a, également, condamné ces incidents qui, selon lui, «ne servent pas le processus démocratique engagé par la Tunisie post-révolution». Le constituant Amor Chtioui a, quant à lui, dénoncé l'agression, par des partisans de l'UGTT, des manifestants «pacifiques venus célébrer la commémoration de l'assassinat de Farhat Hached en brandissant des pancartes appelant à l'épuration de la centrale syndicale». Plusieurs députés d'Ennahdha ont refusé d'exprimer leur opinion sur la question. Tweet Share Suivant