LE BARDO, 20 mai 2010 (TAP)- Le siège de la chambre des conseillers au Bardo a accueilli, jeudi, une table ronde, la deuxième du genre pour cette institution au titre de 2010, ayant pour thème ''quel rôle pour la culture dans le développement ?'' sous la présidence de M. Abdallah Kallel, président de la chambre, en présence de M. Abderraouf El Basti, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, ainsi que de plusieurs hommes de culture et des arts. Présidant l'ouverture des travaux de cettre rencontre, M. Abdallah Kallel a mis l'accent sur l'importance accordée à la culture dans le projet de société initié par le président Zine El Abidine Ben Ali, compte tenu du rôle de la culture dans l'ancrage de l'identité et la préservation des attributs de la personnalité tunisienne. Il a souligné que la culture du Changement est fondée sur la création, la modernisation et innovation ainsi que sur l'authenticité et la diversité. C'est aussi, a-t-il dit, une culture qui participe à la promotion de la société et consacre le développement dans son acception globale. Il a ajouté que la culture occupe une place de choix dans notre société, concrétisée par l'augmentation du budget réservé à ce secteur pour atteindre 1,5 % du budget de l'Etat en 2014, mettant, par ailleurs, en exergue l'intérêt accordé par le chef de l'Etat aux créateurs et son encouragement pour qu'ils contribuent à enrichir la scène culturelle nationale et internationale, de manière à conforter l'image de la Tunisie et son rayonnement civilisationnel. De son côté, M. Abderraouf El Basti a fait remarquer que le développement dans la pensée du président Zine El Abidine Ben Ali procède d'une approche globale d'où la place stratégique qu'occupe la culture dans le projet du Changement et du programme présidentiel pour les cinq années à venir ''Ensemble, relevons les défis''. Après avoir passé en revue les réalisations et les acquis accomplis par la Tunisie depuis le Changement, et qui ont permis à l'intellectuel de se hisser au rang du partenaire dans l'approche réformiste, participant à l'instauration d'une société démocratique, faisant la part belle à l'intelligence et à la création, le ministre a souligné que le projet présidentiel concerne toutes les dimensions politiques, sociales et économiques, permettant à la culture de s'inscrire dans le circuit économique et de devenir un secteur productif capable de renforcer la richesse nationale et de créer des postes d'emploi. Le ministre a fait observer que les méthodes traditionnelles de financement basées sur le seul effort de l'Etat ne répondent plus aux aspirations acuelles dans les secteurs prometteurs d'où la décision du Chef de l'Etat d'ouvrir la voie devant l'investissement culturel et la promotion des industries culturelles à travers de nombreuses incitations et avantages fiscaux accordés aux investisseurs. Il a ajouté qu'il sera procédé prochainement à la réalisation d'une étude stratégique sur la situation des industries culturelles, de manière à encourager davantage les initiatives privées, permettant d'améliorer le contenu et d'assurer la compétitivité. M. El Basti a mis l'accent sur l'importance qu'il ya à améliorer les méthodes de commercialisation du produit touristique et culturel tunisien, en recourant aux technologies modernes. Le conseiller Mohamed Hassine Fantar, a, dans une communication prononcée à cette occasion, indiqué que la culture est le produit de la rencontre entre l'homme et son environnement et qu'elle change avec l'évolution de l'homme, ajoutant que la culture, dans ses differentes expressions artistiques et littéraires, contribue à l'équilibre de l'homme et de la société. Les conseillers ont souligné l'importance de la culture dans toute politique de développement et proné la corrélation entre les dimensions politiques, sociales, économiques et culturelles, outre la nécessité de préserver la diversité culturelle et la mise en valeur du patrimoine dans le processus du développement. Certains conseillers ont proposé d'intensifier l'investissement dans le secteur culturel et de penser à créer une agence nationale pour encourager l'investissement dans la culture, ainsi qu'une agence commune entre l'Etat et le secteur privé pour promouvoir l'information culturelle, sans oublier de créer un site web en vue de mieux faire connaitre les productions intellectuelles et artistiques tout en respectant les droits d'auteur, et l'élaboration d'une étude sur le rôle de la culture dans le développement social et économique.