JENDOUBA, 24 oct 2010 (TAP) - La sucrerie ''Ben Bchir'' (délégation de Bou Salem) a repris dernièrement ses activités, interrompues depuis dix ans, suite à un investissement engagé par la Société générale des industries du nord. Cette dernière prend désormais en charge l'exploitation et la gestion de cette fabrique. Dans une étape expérimentale, l'on a procédé à la transformation de 3 mille 700 tonnes de betteraves à sucre par jour, à la vérification du dispositif de sécurité et à la remise en état de marche des machines qui ont été mises hors d'usage tout le long de la période de suspension des activités. La capacité journalière de transformation des betteraves à sucre s'élève à 4 mille tonnes. En 1989, la capacité maximale avait atteint 287.000 tonnes durant 72 jours de travail. La remise en fonction de cette unité répond aux besoins des entreprises agroalimentaires dans la région, notamment, en matière de levure et de mélasse. Elle répond également aux demandes du marché intérieur et de l'exportation. Des efforts ont été conjugués en vue d'encourager la culture betteravière et son intégration dans le cycle de l'alternance agricole. La saison agricole 2009-2010 a enregistré la culture de la betterave à sucre sur une superficie de 64 hectares appelée à s'étaler sur quatre mille ha/an, aux fins de répondre aux besoins du complexe sucrier et à l'impératif de son plein rendement. Pour l'actuelle saison 2010-2011, quelque 500 ha ont été ensemencés. Les agriculteurs de la région, réputés pour leur longue expérience dans ce type de culture, ont accueilli avec satisfaction la nouvelle de la reprise des activités de la sucrerie ''Ben Bchir'', qui génère des postes d'emploi au profit des localités rurales. ''J'étais parmi les premiers à exprimer ma joie. Je reprends à nouveau la culture de la betterave à sucre sur une superficie de 5 hectares", confie Mehdi Mejri, agriculteur dans la zone publique irriguée d'El Brahmi (delégation de Bou Salem.) "Toutefois, les rentrées ne couvrent pas les coûts de production qui ont triplé depuis 10 ans", ajoute M. Mejri, récipiendaire d'un prix national. De son côté, M. Mondher Mejri, agriculteur de la même localité, a mis l'accent sur la qualité de la production de la betterave à sucre estimée à une tonne/ha, en dépit du retard enregistré dans l'ensemencement de la terre. A noter que la culture betteravière est considérée comme un fertilisant efficace du sol et participe à l'éradication des herbes sauvages.