TUNIS, 19 fév 2011 (TAP) - Les compétitions sportives officielles, suspendues depuis début janvier après le soulèvement du peuple tunisien et le triomphe de la révolution, "reprendront le week end prochain", a annoncé M. Mohamed Aloulou, ministre de la Jeunesse et des Sports, lors d'un point de presse tenu samedi au siège du département. "Etant donné que la situation dans le pays commence à se stabiliser, il a été décidé, de concert avec les autorités sécuritaires, de la reprise des compétitions amicales au cours de cette semaine en présence du public et des compétitions officielles à partir du week-end prochain (26-27 février) dans toutes les spécialités et au niveau de toutes les catégories", a précisé le ministre. Au sujet des abus relevés au niveau de la gestion financière des structures sportives sous l'ancien régime et sur la nécessité de demander des comptes aux responsables dont ils se seraient rendus coupables, le ministre a annoncé la désignation de M. Ahmed Khadhar, contrôleur général au ministère des Finances, en tant qu'inspecteur général au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui entamera sa mission à partir de lundi prochain. "Toutes les prérogatives lui ont été données pour traiter les plaintes et examiner les dossiers qui lui seront soumis", a-t-il souligné, tout en précisant que "la justice doit prendre son cours dans le strict respect des règlements et des institutions". A ce propos, il a précisé que le ministère vient de récupérer des fonds qui seront dorénavant consacrés à la promotion du sport et au soutien des clubs en difficultés, à l'instar de celui du Promosport qui a longtemps souffert d'une mauvaise gestion et dont le président directeur général, Néjib Ghileb, vient de présenter sa démission qui a été acceptée par le ministère. Par ailleurs, le ministre a affirmé que l'autorité de tutelle "n'a pas à intervenir dans les affaires internes des structures sportives sauf en cas de nécessité", assurant que "leur travail doit continuer". M. Aloulou s'est prononcé pour une révision, en cas de nécessité, des textes régissant les structures sportives, estimant en même temps que "la réforme doit porter sur les législations existantes qui ne sont pas à proprement parler catastrophiques et n'exigeant pas l'abrogation comme exigée par certains". "Le nouveau climat engendré par la révolution est de nature à assainir la situation et à rétablir la confiance au sein de la famille sportive élargie", a-t-il ajouté. Concernant l'aide que pourrait apportée le ministère aux clubs en difficultés en raison de la longue trêve des activités sportives, M. Aloulou a affirmé que son département "s'emploiera à aider ces clubs pour équilibrer leurs budgets et faire face à cette conjoncture difficile". Il a appelé, à cet égard à "rationaliser les dépenses et à faire table rase des pratiques de l'ancien régime qui n'hésitait pas à détourner des fonds réservés au sport au profit d'autres secteurs et d'objectifs n'ayant aucun lien avec les activités sportives". Afin de renflouer les ressources financières du ministère, en butte à de grandes difficultés, le ministre n'a pas écarté l'idée, par ailleurs, d'organiser des manifestations sportives et de jeunesse à l'intérieur du pays et dans les régions défavorisées dont les recettes seront consacrées à la promotion du secteur sportif.