TUNIS, 23 fév 2011 (TAP) - L'organisation du secteur des sociétés de nettoyage, la défense de la profession et l'amélioration de son image de marque auprès de l'opinion publique, constituent les principales revendications des responsables de ces entreprises réunis, mercredi, dans le cadre d'une assemblée constituante de la Chambre syndicale des services de nettoyage. Pour M.Sami Selini, directeur central des affaires sociales à l'Union Tunisienne de l'Industrie et du Commerce (UTICA) qui a abrité la réunion, cette chambre devrait défendre les intérêts de la profession auprès de l'administration publique et de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), assurer la préparation éventuelle d'une convention collective et réviser le cahier des charges. Il s'agit également, a-t-il dit, de défendre le secteur privé «actuellement visé par certaines parties», faisant allusion notamment aux positions du gouvernement et de l'UGTT relatives au secteur de la sous-traitance qui concerne les services de nettoyage et de gardiennage. L'organisation syndicale s'est félicitée dans un communiqué publié, le 21 février, de la décision gouvernementale de «mettre un terme à la sous-traitance dans la fonction publique». M.Abderrahmen Ben Belgacem, propriétaire de la société Soten a, de son côté, estimé que le secteur des sociétés de nettoyage est marginalisé d'autant que les règles de concurrence ne sont pas respectées ni par les opérateurs, ni par l'administration publique, notamment, en ce qui concerne les marchés publics. Concernant ces marchés, les établissements étatiques n'optent que pour les offres prévoyant Zéro bénéfices au niveau de la rémunération salariale, ce qui est de nature à favoriser les contraventions dans ce domaine, a précisé M.Fethi Daoues, chef d'entreprise de «Daoues services». Il a, également, évoqué les conditions exigées par la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) en ce qui concerne la cotisation sociale dans ce domaine, estimant que ces conditions sont de nature à priver les femmes de ménages travaillant moins de 8 heures par jour, de la pension de retraite. Les opérateurs du secteur ont estimé qu'ils sont dans le Collimateur, appelant la centrale patronale à les aider à améliorer l'image de marque du secteur auprès de l'opinion publique.