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La pérennité du secteur textile-habillement tributaire de la créativité
Publié dans TAP le 19 - 03 - 2011

TUNIS, 19 mars 2011 (TAP) - Afin d'assurer la pérennité et la compétitivité de l'activité du textile-habillement la Tunisie doit consolider sa présence sur le marché européen et s'intéresser au marché local, via la créativité et l'innovation, estime M. Samir Haouat, Directeur général du Centre technique du textile (CETTEX) de Tunis.
Il a précisé, dans une interview accordée à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), que l'attraction des investissements directs étrangers (IDE) est elle aussi garante de l'essor du secteur.
Question: Comment se présente la situation du secteur textile-habillement au lendemain de la révolution?
Suite à la crise financière, l'année 2009 a été difficile pour toutes les entreprises du secteur. Toutefois, une reprise a été enregistrée en 2010. Cela a été prouvé par une croissance des exportations de l'ordre de 6,77%, en décembre 2010, avant de relever une baisse d'activité, au mois de janvier 2011, en raison de la révolution de la dignité (perturbations au niveau de l'approvisionnement en matières premières).
Ainsi une bonne partie des entreprises ont repris leurs activités au cours du mois de janvier, sachant que certaines (une minorité) ont été endommagées et d'autres ont été confrontées à des revendications sociales.
La filière textile, il est vrai, est fort sensible et ne peut en aucune manière s'accommoder de grèves et d'arrêts de travail. Une grève de 10 ou 12 jours dans une entreprise signifie que des commandes vont être livrées en retard, avec parfois pour conséquence leur pure annulation.
Les exportations ont affiché, durant le mois de février, une croissance de +8,67% et les importations ont augmenté de +9,9%. Toutefois, ces résultats ne dénotent pas d'une véritable relance du secteur, en raison des retards de livraison accumulés au cours du mois de janvier, lesquels ont été récupérés sur les semaines suivantes.
Nous sommes en contact permanent avec les sociétés off shore pour les rassurer au sujet d'un retour à la normale de la vie économique dans le pays. Celles-ci ont eu, à leur tour, le mérite de mettre en confiance leur clientèle à l'étranger.
De notre côté, en tant qu'organisme d'appui, nous oeuvrons à faciliter l'activité de ces entreprises à tous les stades de production, d'importation et d'exportation. Cette tache est fort délicate lorsqu'on sait que dans ce genre d'activité il y a zéro tolérance aux plans qualité, coot et délais.
Concernant la promotion, nous avons participé au salon Zoom by FATEX (salon de la sous-traitance et du textile), tenu à Paris du 8 au 10 février, et avons saisi cette opportunité pour présenter aux éventuels investisseurs les avantages à tirer de la phase post-révolution (démocratie, stabilité, indépendance de la justice, transparenceà).
A la lumière de ces efforts de promotion, nous espérons que le mois de mars sera meilleur. Globalement, nous pouvons dire que nous sommes sortis de la période critique. L'heure est désormais à la récupération des heures de travail perdues, le but étant de satisfaire la clientèle des entreprises off shore et de les fidéliser. En effet, la perte d'un client à l'étranger signifie automatiquement la perte d'emplois en Tunisie.
Question: quelles sont les raisons qui freinent l'expansion du secteur en dépit des incitations fiscales et financières offertes aux promoteurs?
La faute incombe aux médias nationaux qui, contrairement aux médias turcs, n'ont pas développé une image positive du secteur. Ce déficit d'image est également du à l'inexistence en Tunisie de journalistes spécialisés dans le textile-habillement et la mode.
Par ailleurs, les jeunes ayant suivi une formation de modéliste-styliste doivent etre encadrés. Il y a lieu de les aider à renouveler les contrats de travail signés avec les entreprises ou ils ont effectué leur stage de formation pour y exercer des métiers clé (chef de produit, modéliste industriel et styliste industriel) ou encore à s'installer pour leur propre compte.
Question: quelles sont les nouvelles tendances du secteur (option pour le textile technique, le haut de gammeà) ?
Aujourd'hui, l'heure est au luxe et au haut de gamme. Les clients européens demandent de plus en plus d'articles répondant à ces deux critères de qualité. Dans cette perspective, nous avons élaboré des programmes avec l'Institut français du textile/habillement (IFTH) pour développer des collections destinées au marché français.
La tendance est également au textile à usage technique (TUT). Il s'agit d'un secteur porteur qui touche plusieurs branches d'activités (automobile, aéronautique, sécurité), le bâtiment (isolation thermique, isolation phonique), l'énergie éolienne, outre son utilissation pour la fabrication de filets anti-méduses. Le développement du TUT dépend de l'application des résultats des travaux de recherches entrepris dans ce domaine.
Actuellement, une centaine d'entreprises sont spécialisées dans le TUT. Les premiers investisseurs installés en Tunisie et actifs dans cette flière du textile sont Allemands et Français.
La Tunisie compte développer le textile technique en partenariat avec l'Union Européenne(UE) à travers l'élaboration du projet européen TEMP (Textile in EU-MED Partners). L'objectif principal de ce projet est de renforcer la coopération scientifique et technologique dans le secteur du textile et de l'habillement entre le Portugal, l'Italie et de la Tunisie. Le projet TEMP s'étalera sur trois ans (2010-2012).
Question: le parlement européen a adopté la loi sur le made-in. La nouvelle législation vous inquiète-t-elle ?
La loi sur le made-in (étiquetage obligatoire du pays d'origine) est appliquée aux pays hors union européenne (UE).
Toutefois, la Tunisie pourrait bénéficier de l'application de cette loi dès son accès au statut avancé avec l'UE.
Je tiens à rappeler que cette loi, initiée par l'Italie, avec pour objectif de protéger les sites de production textile en Europe, ne sert aucunement le co-développement prôné par le processus Euromed et peut léser les textiliens tunisiens en dépit de la conformité de leurs produits aux normes et standards internationaux.
Question: quels sont les produits textiles tunisiens qui demeurent toujours compétitifs malgré la concurrence?
Aujourd'hui, le client désire acheter un service de qualité répondant aux normes (certification, protection de l'environnement, délais de livraison...).
La Tunisie, consciente de cette évolution, commercialise un service-produit adapté aux normes et de la tracabilité duquel les clients peuvent s'assurer facilement. Les textiliens tunisiens s'attèlent, par ailleurs, à livrer leurs productions dans les délais. Une livraison ne doit pas dépasser, dorénavant, 10 jours contre deux semaines actuellement. Les entreprises qui travaillent dans le fast-fashion (succession rapide des collections) sont appelées à conquérir une partie de ce marché et à s'organiser.
Question: avez-vous des projets pour diversifier les clients du secteur ?
Nos clients historiques sont la France et l'Italie. J'estime qu'avant de chercher de nouveaux clients, nous devons consolider notre présence sur le marché européen car aujourd'hui sur un total de 27 pays membres de l'Union Européenne, la Tunisie ne compte que 7 pays-clients (France, Italie, Allemagne, Belgique, Espagne, Pays Bas, Royaume Uni).
Parallèlement, il existe d'autres marchés très intéressants qui méritent d'être explorés. Je pense au marché russe ou la Tunisie peut facilement écouler ses produits.
Un intérêt particulier doit être accordé, par ailleurs, au marché local qui ne compte, actuellement, que 4 à 5 marques connues, telles que "Mabrouk", "Dixit", "Blue Island"...En effet la Tunisie, qui engrange plusieurs marques, par le biais de l'off shore, est capable de parier sur la créativité à l'instar de la Turquie et de l'Espagne.
Un effort est également à déployer au niveau de la distribution. Il s'agit d'améliorer la présentation de l'offre. Les vitrines, qui ne changent pas de décor, du début jusqu'à la fin de l'année, ont besoin d'un relooking pour attirer le touriste-client.


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