TUNIS, 10 mai 2011 (TAP) - Le Conseil de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution, la réforme politique et la transition démocratique a poursuivi, mardi après-midi, l'examen de la teneur de la déclaration qui sera publiée sur les derniers évènements survenus en Tunisie, à la suite de la déclaration de l'ancien ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi. A cette occasion, plusieurs parties ont souligné la nécessité de demander des comptes au gouvernement sur les derniers évènements, précisant que « les arguments avancés par le Premier ministre ne sont pas convaincants ». Ces propos sont dictés par le devoir de la Haute instance de protéger les objectifs de la Révolution, conformément aux dispositions du décret-loi qui définit le rôle de l'instance dans le contrôle du gouvernement. D'autres intervenants n'ont pas été favorables à la publication de la déclaration qui, ont-ils précisé, vient porter préjudice au gouvernement provisoire, dés lors que la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution a été créée en coordination avec le gouvernement provisoire. L'élaboration de cette déclaration ne relève pas des compétences de la haute instance, ont-ils ajouté. Les parties qui sont hostiles à la publication de cette déclaration ont appelé à faire preuve de responsabilité, à transcender les appartenances aux partis et à s'attacher aux valeurs communes. Ils ont, à ce propos, souligné que la déclaration n'est autre qu'une tentative visant à déstabiliser la situation sécuritaire déjà précaire, relevant que la Tunisie a besoin, plus que jamais, d'engager un dialogue national. D'autres intervenants ont proposé de reformuler la déclaration et d'opter pour un discours équilibré et clair, tout en prenant en considération l'acuité de l'étape qui, ont-ils dit, commande de prendre des mesures rassurantes. Face à la divergence des vues, le professeur Ben Achour a suggéré de reprendre, mercredi, la séance par la formation de deux commissions : la première sera chargée de l'organisation des travaux de la haute instance, alors que la deuxième aura pour mission de parachever la formulation de la déclaration.