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Bendir Man, l'universalité d'un musicien de Tunisie
Publié dans Tekiano le 27 - 12 - 2011

Du Ska au Dub en passant par le reggae, de Jacques Brel à Salah Farzit, Bendir Man développe un répertoire éclectique, riche en influence tout en y mettant sa touche personnelle. Au-delà de son aspect satirique contestataire, l'artiste a prouvé, mercredi dernier, son côté novateur et universel.
Au Théâtre Municipal de Tunis, le refrain de «99%», tube de Bendir Man qui ne pouvait pas dépasser les réseaux sociaux et quelques concerts organisés par la diaspora tunisienne en France ou au Canada, a secoué les murs de la salle située à l'Avenue Bourguiba à environ 500 mètres du ministère de l'intérieur. Accompagné par Radhouane Ben Béchir à la basse, Selim Ben Salah au violon, Daly aux cuivres et Amine Nouri à la batterie, l'artiste en burnous a commencé son show avec ce morceau. Juste après avoir chauffé la salle avec une intro reggae, souvent jouée au début des concerts du légendaire Bob Marley.
Renforcement réussi du line up
Mercredi dernier, le public, les journalistes et autres observateurs de la scène musicale tunisienne ont découvert un artiste encore plus novateur, encore plus éclectique. Variant les genres musicaux, Bendir Man a dévoilé un répertoire riche en influences et en émotions. «Free Imed» est son nouveau morceau où il revendique, tout en satire, la libération d'Imed Trabelsi, sulfureux membre du clan Ben Ali. Histoire d'ironiser sur l'impunité des mafieux et l'inefficacité de l'appareil judiciaire. Il s'agit d'une ballade jazzy où la section cuivre, introduite pour la première fois dans la musique de Bendir Man, amène une touche bien particulière avec ses solos et ses dialogues avec la guitare basse. Même les anciens morceaux de l'artiste ont été réarrangés en fonction de l'arrivée de la clarinette. Ainsi, «Bel amn wal amen» prend des allures de musique de fanfare dans le style manouche. Idem pour «Rafle» où le tempo s'est accéléré sous les cris d'un public déchaîné jusqu'à ce que le batteur ait cassé une de ses baguettes. L'arrivé du violon électrique au lieu du classique a également amené une touche qui a renforcé l'aspect atmosphérique de la musique de Bendir Man. Ainsi, «Erdha 3lina ya lemmima», reprise du classique mezoued de Salah Farzit, a viré au Dub.
Concilier universalité et tunisianité
Le répertoire interprété par la bande à Bendir Man est, en grande partie, imprégné de l'univers roots. Son morceau «Houmti» verse dans le Ska, genre musical jamaïcain très rythmé à l'origine de la naissance du reggae. D'ailleurs, avec «Système» nous sommes en plein dans la musique de Marley, Tosh et autres Blondy et Fakoly. Et l'artiste tunisien arrive à varier les genres tout en entretenant la tunisianité de son identité sonore. Non seulement à travers les tonalités de sa voix, mais aussi en reprenant des morceaux du terroir tunisien. «Zaama ennar tetfachi» de Cheikh Efrit est reprise en version jazz. Et l'émotion forte est bien présente dans ce morceau pour atteindre son comble avec «Nakhlet wed el bey», des contestataires «El Bahth El Moussiki» où la clarinette et le violon se veulent timide laissant le public jouir de la densité des notes espacées. La protest song méditerranéenne marque également sa présence dans le répertoire de Bendir Man avec «Elli Baâdo», sa version tunisienne d'«Au suivant» de Jacques Brel ou encore «Hbiba Ciao», sa reprise de la chanson populaire et contestataire italienne «Bella Ciao». Son arrangement revisite les origines du morceau tsigane datant du début du 20ème siècle.
Durant presque 45 minutes, même si la sono était défaillante, Bendir Man a fait vivre les environ 400 personnes déchaînés au Théâtre Municipal un voyage sonore de la Méditerranée aux Caraïbes. Il a aussi honoré Cheikh Efrit, Salah Farzit et «El Bahth El Moussiki», figures emblématiques d'un patrimoine musical tunisien longtemps boudé par l'establishment.
Thameur Mekki
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