Lors d'un meeting placé sous le thème de « la réforme du système judicaire et de la lutte contre la corruption », le ministre de la Justice Noureddine Bhiri a dressé un tableau détaillé de la situation du système judicaire. Après avoir fait l'état des lieux du système judicaire que la corruption a rongé sous le régime du président déchu, Noureddine Bhiri est revenu sur la situation politique du pays. Il a indiqué, à ce propos, que le mouvement Ennahdha n'a pas accédé au pouvoir pour voler le peuple ou instaurer une nouvelle dictature. « La révolution n'est pas seulement tunisienne, c'est la révolution de tout un peuple. Une révolution modèle. Si la révolution tunisienne échoue, le monde entier sera déçu car il a aimé la Tunisie et la respecté grâce à la révolution », a précisé le ministre de la Justice. Nouredine Bhriri a ajouté que l'Etat de la postrévolution, est un Etat de liberté, d'honnêteté tout en soulignant que le mouvement Ennahdha est venu au pouvoir pour instaurer l'équité et fonder un Etat qui réponde aux aspirations du peuple tunisien. Par ailleurs, le ministre de la justice a affirmé « l'amour que nous portons pour la Tunisie a fait que nous soyons au pouvoir, alors que les autres ont refusé d'assumer cette responsabilité vue l'état chaotique du pays. Ils ont refusé de participer parce qu'ils ont peur de l'échec et non parce qu'ils ne veulent pas mettre leur main dans celle du mouvement Ennahdha ». Le ministre de la Justice a, également, avancé que les partisans d'Ennahdha ont passé de longues années à croupir dans les prisons pour avoir lutté contre la dictature. " Ils ne seraient pas des nahdhaouis s'ils fuient ou refusent d'assumer leur responsabilité".