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Ben Ammar : L'ouverture sur le marché saoudien sera une chance historique pour le cinéma tunisien
Publié dans Tuniscope le 22 - 02 - 2020

Dans une interview, dont nous avons publié la première partie, le célèbre producteur cinématographique Tarak Ben Ammar a parlé à Tuniscope de l'industrie cinématographique qu'il instaure ou l'industrie culturelle comme il préfère l'appeler, culturelle de par le côté artistique du cinéma et industrie de par la création d'emplois.
Alors voilà la suite de son interview :
Tuniscope Vous parlez d'Industrie et de créations d'emplois, pouvez-vous nous évoquer quelle dynamique économique se crée autour de la création de films.
Tarak Ben Ammar oui, cette industrie culturelle ne crée pas seulement de l'emploi, mais utilise également les compétences des artisans qui ont la possibilité avec des décorateurs et des metteurs en scène étrangers de mettre leur talent à la disposition. Quand on visite les studios de Ben Arous ou Hammamet on trouve des décors entièrement conçus par des Tunisiens. Et cela profite aussi au cinéma tunisien car maintes fois, nous prêtons les décors aux réalisateurs tunisiens pour tourner leurs films, sans les faire payer.
Tuniscope Parlez-nous des décors les plus importants que vous ayez construits pour des films ?
TBA Nous avons créé des décors romains, des décors aux mille et une nuits et même des villes entières, c'est ainsi que nous avons reconstruit Rome, La Sicile pour Tornatore, Alger pour Alexandre Arcady, Paris pour Rachid Bouchareb (on avait même pour ça pris une rue avec une église à Ben Arous). Pour la petite histoire, ce que nos artisans réussissent à faire est tellement incroyable que le Neptune, Galion construit en Tunisie par des Tunisiens pour les besoins du film Pirates de Polansky, suscite encore l'admiration au port de Gênes où il est attaché avec un drapeau tunisien hissé. Il est visité comme un musée actuellement et il est écrit à l'entrée fabriqué par 2500 ouvriers tunisiens.
Tuniscope : Parlez-nous un peu des films qui ont été filmés en Tunisie ?
TBA En vérité, c'est ce que fait Cinecitta, nous n'avons rien inventé. Nous avons copié ce qu'ont fait les Italiens et les Espagnols dans les années 50 et 60. Des productions américaines telles que Ben-Hur, Cléopâtre, la Bible, la Chute de l'Empire Romain sont sorties de Hollywood parce qu'elle était devenue trop chère et sont allées dans des pays moins chers où il y avait des artisans qualifiés. Moi dans les années 70, je n'ai rien inventé, j'ai vu que l'Europe (l'Espagne et l'Italie) étaient devenue trop chère comparée à ce qui s'offrait dans les décennies d'avant. Alors j'ai décidé d'attirer les productions américaines qui veulent économiser plus d'argent pour pouvoir réaliser de grosses productions pour les ramener à la Tunisie. Depuis 75, j'ai ramené une moyenne de deux films par an. Certains sont devenus de grands films comme Pirates, Nazareth, la guerre des étoiles, les aventuriers de l'arche perdue. Et quand les étrangers voient ça, ils se disent que nous sommes des professionnels pas qu'un pays avec le désert et la mer. Les Emirats ont le désert et la mer mais n'ont pas les techniciens. Nous, nous avons le capital humain une jeunesse instruite douée. Nous brillons par notre intelligence et notre créativité. En plus on est à une heure de Paris, à une heure de Rome et à deux heures e demi de Londres, la Tunisie est le pays le plus compétitif, d'une beauté variée du nord au sud. Ce n'est pas par hasard que j'ai pu amener Farelly, Lucas, Spielberg.
Tuniscope En évoquant le Golf, est ce que vous pensez à un prochain partenariat dans cette région ?
TBA Et comment ! Déjà je veux rendre hommage aux Emiratis et à Genomina. Nous avons déjà travaillé avec Genomina qui sont venus tourner toute une année la série Kingdom of fire passée sur MBC. Maintenant, ils vont encore faire deux ou trois grandes séries. Nous allons justement convenir des termes des prochains partenariats dans une réunion, cette semaine. Par ailleurs, j'ai participé dernièrement dans un colloque à Abou Dhabi avec le prince saoudien Faycal Turki et avec la ministre émiratie Noura AL KAABI et j'ai évoqué le problème du cinéma arabe : le manque de rentabilité des films en leurs pays. Il faut dire qu'à part l'Egypte qui arrive à rentrer dans les frais de la production grâce au seul marché égyptien. Et donc la seule solution c'est de participer dans des festivals, de se faire connaitre à l'étranger pour qu'ils réalisent suffisamment d'entrées, car il faut rappeler que la Tunisie est toute petite. Mais maintenant la grande nouveauté c'est le marché arabe, et principalement l'Arabie Saoudite, avec ses 138 millions ont ouvert leur marché vers le marché arabe et tunisien aussi et pour plusieurs genres aussi : action, science-fiction, comédie, etc mais essentiellement des films de divertissements.
Donc on ne peut s'attendre qu'à un futur meilleur pour le cinéma tunisien avec plus d'ouverture et plus de succès, nous devons pour cela continuer à travailler et à être les meilleurs dans ce que nous faisons.


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