Elon Musk annonce la création de sa formation politique, "le parti de l'Amérique"    Faouzi Ben Abderrahman fustige « l'immobilisme bavard » face à la crise de Tunisair    Espérance : Aucun accord avec Al-Ahly pour un match amical    Des orages localisés attendus au nord et au centre-ouest cette nuit    En Tunisie : les prix des huiles chutent, les légumes flambent !    Un monde où tout est confisqué : l'argent, la dignité, la foi    Hatem Mziou : on cherche à instrumentaliser l'Ordre des avocats à des fins politiques    En vacances en Tunisie ? Appelez ces numéros en cas d'abus    Staff technique – l'USM tourne la page : L'après-Benzarti a débuté    L'attaquant de l'Espérance de Tunis, Rodrigo Rodrigues, refuse de revenir au championnat brésilien    Accord de Gaza : Le Hamas exige que trois changements soient apportés    Etats-Unis : la tempête tropicale Chantal en approche de la Caroline du Sud    Construction sans permis : des élus proposent des amendes allant jusqu'à 700 dinars le m2    Le ministère du Transport limoge et remplace pour relancer Tunisair    Béja : Alerte sur la consommation de certaines sources naturelles    Révision du Code des collectivités locales en préparation, selon le ministère de l'Intérieur    Nouvelle vague de répression en Turquie : des maires du principal parti d'opposition arrêtés    Nabeul envahie par la cochenille : « même nos maisons sont touchées »    Non-lieu en faveur de l'ex-ministre Samir Saïed    Centres de collecte des céréales: prolongation du délai pour bénéficier de la prime exceptionnelle de livraison    Un séisme de magnitude 5,4 frappe le sud du Japon    Sécurité et terrorisme : Tunisie et Japon renforcent leur coopération à Tokyo    Affaire "complot 2" : audience reportée au 8 juillet pour prononcé du jugement    Récolte céréalière : Plus de 9 millions de quintaux déjà collectés en Tunisie    Tsunamis, séismes, volcans, courants en Méditerranée : démêler le vrai du faux    Vers la reconnaissance internationale de la qualité des médicaments et vaccins en Tunisie    Découvrez la programmation complète du Festival de Bizerte 2025    Cessez-le-feu à Gaza : le Hamas prêt à discuter d'une trêve supervisée par Washington    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Vente de biens confisqués: Chafik Jarraya condamné à 16 ans de prison    Tunisie Telecom et l'Etoile Sportive du Sahel renouent leur partenariat stratégique autour de la marque Etoile Mobile    Météo en Tunisie : apparition de nuages denses accompagnés de pluies sur les zones du nord et centre    Enactus TBS sacré champion de l'Enactus Tunisia National Exposition pour la 3ème fois et se rendra à Bangkok    Entrée gratuite aux musées tunisiens et sites historiques de Tunisie ce dimanche    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Festival de Hammamet : tolérance zéro contre la revente illégale    Le Festival international de Bizerte lève le voile sur les premières têtes d'affiche de sa 42e édition    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Glissements de terrain à Sidi Bou Saïd : Lancement d'un plan d'urgence    Spinoza, Dieu et la nature à l'épreuve du Big Bang: vers une métaphysique cosmique    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    Décès de Mrad Ben Mahmoud : Un photographe de grand talent nous quitte    Il ne fait rien... et pourtant il est payé : le métier le plus déroutant du monde    Vient de paraître - Paix en Palestine: Analyse du conflit israélo-palestinien de Mohamed Nafti    Wimbledon : Ons Jabeur contrainte à l'abandon après un malaise sur le court    Wimbledon 2025 : Ons Jabeur face à Viktoriya Tomova au premier tour    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Achek Assarab : les raisons de son échec
Publié dans Tuniscope le 12 - 09 - 2009

Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.
Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.

Plusieurs points à discuter dans « Achek Assarab » et dans les éléments qui ont nuit à sa réussite. Commençons par le cadre spatio-temporel, qui était sujet de discussion sur plusieurs niveaux. En effet, en examinant le feuilleton, nous remarquons quelques détails qui ne collent pas à notre époque tels que l'absence des téléphones portables, les voitures d'anciens modèles, les mentalités un peu démodées. Bref, en posant la question, nous constatons que le scénario est écrit en 1993. un décalage de plus de 15 ans qui était mentionné brièvement dans le 13ème épisode du feuilleton. Ce détail qui a beaucoup influencé le déroulement des évènements a pu épargner à « Achek Assarb » plusieurs critiques mais surtout il a pu éclaircir aux téléspectateurs le pourquoi du comment de son histoire.

Toujours dans le cadre spatio-temporel, nous remarquons bien le choix du lieu « Kairouan » qui n'était pas fait au hasard. Un personnage clé, Kanoulika, s'y identifie et n'arrête pas de mystifier la ville ainsi que les coulisses nous disent que le feuilleton était réclamé par la direction de la télévision nationale pour rendre hommage à Kairouan, ville islamique de l'année 2009. Mais, ce que nous trouvons dans le feuilleton est bien loin des intentions de la production. en effet, « Achek Assarab » a montré une ville de vagabons et de voleurs où les habitants ne sont pas solidaires et s'attaquent sans cesse. Les personnages positifs n'étaient pas en général originaires de la ville à l'instar de « Abdalah Jlidi » et les deux familles principales l'ont fuit pour avoir la paix. Dans ce cadre, plusieurs citoyens de Kairouan ont manifesté leur colère pour l'image « négative » que propage le feuilleton de leur ville. Plusieurs disent que « Achek Assarab » ne montre rien de la richesse de Kairouan et a donné une mauvaise impression à propos de ses habitants. Cependant, le scénariste et réalisateur se défendent en disant que c'est de la fiction qui n'est pas destinée, spécialement, à la ville de Kairouan. Finalement Kairouan est une ville parmi d'autres en Tunisie… qui a ses méchants et ses bons habitants...

Passons au jeu d'acteurs. Les téléspectateurs, les médias et les critiques ont jugé le jeu dramatique très moyen voire médiocre. L'axe d'amélioration serait, éventuellement, la spontanéité des acteurs qui a manqué à plusieurs personnages et surtout « Malek Omrane » joué par Khaled Hmem. Ce jeune acteur qui avait beaucoup de charme, l'année dernière à travers le feuilleton Bin Ethneya, a perdu les pédales dans sa première grande apparition. En effet, le personnage Malek est resté sans présence ni charisme ainsi que ses actions et ses réactions étaient parachutées ou encore fabriquées d'une façon remarquable. D'ailleurs, il n'était pas le seul à rater son rôle car mis à part, Souhir Amara, Saleh Jedai, Leila Chebi et yosra trabelsi (malika la sœur de Fatma) qui ont une expérience et un talent suffisant pour se débrouiller seuls, les autres comédiens se sont trouvés sans direction d'acteur professionnelle qui les aident à performer leur jeu (d'après le témoignage de plusieurs acteurs et techniciens du feuilletons). Youness Ferhi, de son côté, a été une autre exception à part. Son personnage, Kanoulika, sort de l'ordinaire avec sa dimension philosophique et littéraire très significative. En effet, Kanoulika, présente l'intellectuel de Kairouan ou son rêve d'une ville parfaite. Mais, malheureusement, même avec ce personnage, séduisant et rêveur, la chute était décevante.
Il s'est suicidé en mettant fin à tous les beaux rêves et à l'espoir en une vie parfaite. Pourquoi ce pessimisme ? il faut poser la question à Ali Louati.


Le dialogue, élément majeur de réussite de chaque œuvre audiovisuelle, était un défaut ruinant dans « Achek Assarb ». Très loin de notre langage courant, les personnages du feuilleton parlent en arabe littéraire même lorsqu'ils sont en colère. Du coup, le public a trouvé une difficulté à s'identifier aux personnages et encore plus à adhérer aux messages du feuilleton. Rappelons que nous avons largement dépassé ce stade de langue arabe dans les dialogues. Pourquoi, donc, revenir en arrière?

Le dernier point à souligner, mais aussi le plus important, est l'histoire de « Achek Assarab » ou encore cette partie où le trafic des pierres astronomiques, les météorites, est devenu une source de joie et de richesse pour les méchants comme pour les gentils. Une grande confusion chez le spectateur naît quand les honnêtes personnages du feuilleton comme Fatma et Abdallah Jelidi se permettent de trafiquer d'une façon illégale des météorites pour se faire une fortune sans subir des punitions judiciaires. Le pire est que Fatma, intelligente et brillante dans ses études, finit par devenir une femme d'affaire trafiquante et femme d'un membre actif de la Mafia (avec son gré en plus). Et dans les quelques dernières minutes du feuilleton, tout le monde se réunit miraculeusement, pour vivre dans le bonheur de la richesse illégale et profiteuse. Au final, la leçon que nous tirons de « Achek Assarab » n'est pas moraliste et nous pousse à méditer sur les valeurs sociales de notre société. Est-il vrai que le tunisien ne fait plus la part entre le bien et le mal ? Est-il vraiment approprié de justifier le crime par la nécessité ?

Des questions, des polémiques et des critiques ont suivi le dernier épisode d'Achek Assarab qui n'a pas plus à tout le monde. Espérons que, l'année prochaine, nos feuilletons évitent ce genre de fautes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.