Attirant plus de 250 000 visiteurs par an, la bibliothèque régionale d'Ariana fait peau neuve    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    Ligue 1 – 11e Journée – EST-CAB (2-0) : L'Espérance domine et gagne    Vandalisme : le métro n°4 et un bus neuf attaqués à Tunis    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Taekwondo : la Tunisie s'impose parmi les quatre meilleures nations    Demain, entrée en vigueur de l'obligation des caisses enregistreuses pour cafés et restaurants    Météo : pluies éparses et vents forts sur le littoral    Lettre manuscrite de l'Emir du Koweït au président Kaïs Saïed    Tozeur : trois blessées dans l'effondrement du hall de la gare lors du passage du Train Rose    Coopération tuniso-japonaise : la Tunisie se dote de deux navires de contrôle maritime    Le "Djerba Music Land" en lice pour les Heavent Festival Awards 2025: Une reconnaissance internationale pour le festival emblématique de l'île des rêves    Sousse: un colloque méditerranéen sur la durabilité du secteur oléicole face au changement climatique    Congrès mondial de la JCI en Tunisie du 4 au 8 novembre 2025 sous le thème 'Innover pour diriger'    La Tunisie enregistre environ 4 400 cas de cancer du sein par an    Marché de gros : réduction des peines de prison pour neuf « 'habbata »    Huile d'olive : le prix initial du litre dévoilé    Exposition hommage à Adel Megdiche : quand la peinture devient théâtre    2026 : plus de 22 000 recrutements prévus dans la fonction publique    Match Espérance de Tunis vs Club Bizertin : où regarder le match de la ligue 1 tunisienne du 30 octobre    Tunisiens de l'étranger : dernier jour pour payer 30 % des droits sur vos véhicules !    Sidi Bouzid : Deux écoles victimes d'incendie et de vandalisme    Ciné Jamil à El Menzah 6 ferme ses portes définitivement, une page se tourne…    Météo en Tunisie : pluies éparses sur le nord    Vol du musée du Louvre : 5 autres suspects arrêtés    Le Grand Musée Egyptien, premier musée vert d'Afrique    Alerte jaune dans plusieurs gouvernorats en raison de perturbations météorologiques    Tunisie : La justice maintient en détention Abdelkrim Harouni et Mohamed Frikha    Kharjet Sidi Ali Azzouz : bientôt inscrite au patrimoine culturel immatériel    Vers l'inscription de 'Kharjet Sidi Ali Azzouz' sur la liste de l'Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.    Le Congrès National de Médecine consacre sa 50ème édition à l'impact de l'IA sur sur la recherche et la rédaction scientifiques    Wafa Masghouni sacrée championne du monde de taekwondo des -60 kg en Chine    Nouvelles nominations aux Affaires étrangères : 5 ministres plénipotentiaires hors classe et 5 ministres plénipotentiaires    Wafa Masghouni brille en Chine et se hisse en demi-finales du Mondial de Taekwondo    Travaux d'extension : modification du trafic sur l'entrée sud de Tunis    Météo en Tunisie : températures en légère hausse    Billets Coupe du Monde 2026 : 72 heures pour s'inscrire au tirage anticipé et tenter d'en acheter    Saïed : « Les décisions à venir répondront aux attentes du peuple tunisien »    Ciné Jamil El Menzah 6 ferme définitivement ses portes    Zoubaier Bayya démissionne de la présidence de l'Etoile du Sahel    Pas d'autorisations de crédit : La Poste tunisienne clarifie sa position    Le dernier rêve d'Abdessalem Kallel    Rafaâ Ben Achour - L'avis de la Cour internationale de Justice du 22 octobre 2025: Obligations d'Israël    S.E. Roderick Drummond ambassadeur du Royaume-Uni : La Tunisie est un pont entre tradition et modernité    Aziz Krichen, ce vendredi à Al Kitab; pour débattre de son nouveau livre «A contre-courant»    Quand le trottoir devient un tribunal : l'Allemagne se penche sur le catcalling    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Achek Assarab : les raisons de son échec
Publié dans Tuniscope le 12 - 09 - 2009

Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.
Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.

Plusieurs points à discuter dans « Achek Assarab » et dans les éléments qui ont nuit à sa réussite. Commençons par le cadre spatio-temporel, qui était sujet de discussion sur plusieurs niveaux. En effet, en examinant le feuilleton, nous remarquons quelques détails qui ne collent pas à notre époque tels que l'absence des téléphones portables, les voitures d'anciens modèles, les mentalités un peu démodées. Bref, en posant la question, nous constatons que le scénario est écrit en 1993. un décalage de plus de 15 ans qui était mentionné brièvement dans le 13ème épisode du feuilleton. Ce détail qui a beaucoup influencé le déroulement des évènements a pu épargner à « Achek Assarb » plusieurs critiques mais surtout il a pu éclaircir aux téléspectateurs le pourquoi du comment de son histoire.

Toujours dans le cadre spatio-temporel, nous remarquons bien le choix du lieu « Kairouan » qui n'était pas fait au hasard. Un personnage clé, Kanoulika, s'y identifie et n'arrête pas de mystifier la ville ainsi que les coulisses nous disent que le feuilleton était réclamé par la direction de la télévision nationale pour rendre hommage à Kairouan, ville islamique de l'année 2009. Mais, ce que nous trouvons dans le feuilleton est bien loin des intentions de la production. en effet, « Achek Assarab » a montré une ville de vagabons et de voleurs où les habitants ne sont pas solidaires et s'attaquent sans cesse. Les personnages positifs n'étaient pas en général originaires de la ville à l'instar de « Abdalah Jlidi » et les deux familles principales l'ont fuit pour avoir la paix. Dans ce cadre, plusieurs citoyens de Kairouan ont manifesté leur colère pour l'image « négative » que propage le feuilleton de leur ville. Plusieurs disent que « Achek Assarab » ne montre rien de la richesse de Kairouan et a donné une mauvaise impression à propos de ses habitants. Cependant, le scénariste et réalisateur se défendent en disant que c'est de la fiction qui n'est pas destinée, spécialement, à la ville de Kairouan. Finalement Kairouan est une ville parmi d'autres en Tunisie… qui a ses méchants et ses bons habitants...

Passons au jeu d'acteurs. Les téléspectateurs, les médias et les critiques ont jugé le jeu dramatique très moyen voire médiocre. L'axe d'amélioration serait, éventuellement, la spontanéité des acteurs qui a manqué à plusieurs personnages et surtout « Malek Omrane » joué par Khaled Hmem. Ce jeune acteur qui avait beaucoup de charme, l'année dernière à travers le feuilleton Bin Ethneya, a perdu les pédales dans sa première grande apparition. En effet, le personnage Malek est resté sans présence ni charisme ainsi que ses actions et ses réactions étaient parachutées ou encore fabriquées d'une façon remarquable. D'ailleurs, il n'était pas le seul à rater son rôle car mis à part, Souhir Amara, Saleh Jedai, Leila Chebi et yosra trabelsi (malika la sœur de Fatma) qui ont une expérience et un talent suffisant pour se débrouiller seuls, les autres comédiens se sont trouvés sans direction d'acteur professionnelle qui les aident à performer leur jeu (d'après le témoignage de plusieurs acteurs et techniciens du feuilletons). Youness Ferhi, de son côté, a été une autre exception à part. Son personnage, Kanoulika, sort de l'ordinaire avec sa dimension philosophique et littéraire très significative. En effet, Kanoulika, présente l'intellectuel de Kairouan ou son rêve d'une ville parfaite. Mais, malheureusement, même avec ce personnage, séduisant et rêveur, la chute était décevante.
Il s'est suicidé en mettant fin à tous les beaux rêves et à l'espoir en une vie parfaite. Pourquoi ce pessimisme ? il faut poser la question à Ali Louati.


Le dialogue, élément majeur de réussite de chaque œuvre audiovisuelle, était un défaut ruinant dans « Achek Assarb ». Très loin de notre langage courant, les personnages du feuilleton parlent en arabe littéraire même lorsqu'ils sont en colère. Du coup, le public a trouvé une difficulté à s'identifier aux personnages et encore plus à adhérer aux messages du feuilleton. Rappelons que nous avons largement dépassé ce stade de langue arabe dans les dialogues. Pourquoi, donc, revenir en arrière?

Le dernier point à souligner, mais aussi le plus important, est l'histoire de « Achek Assarab » ou encore cette partie où le trafic des pierres astronomiques, les météorites, est devenu une source de joie et de richesse pour les méchants comme pour les gentils. Une grande confusion chez le spectateur naît quand les honnêtes personnages du feuilleton comme Fatma et Abdallah Jelidi se permettent de trafiquer d'une façon illégale des météorites pour se faire une fortune sans subir des punitions judiciaires. Le pire est que Fatma, intelligente et brillante dans ses études, finit par devenir une femme d'affaire trafiquante et femme d'un membre actif de la Mafia (avec son gré en plus). Et dans les quelques dernières minutes du feuilleton, tout le monde se réunit miraculeusement, pour vivre dans le bonheur de la richesse illégale et profiteuse. Au final, la leçon que nous tirons de « Achek Assarab » n'est pas moraliste et nous pousse à méditer sur les valeurs sociales de notre société. Est-il vrai que le tunisien ne fait plus la part entre le bien et le mal ? Est-il vraiment approprié de justifier le crime par la nécessité ?

Des questions, des polémiques et des critiques ont suivi le dernier épisode d'Achek Assarab qui n'a pas plus à tout le monde. Espérons que, l'année prochaine, nos feuilletons évitent ce genre de fautes.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.