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Achek Assarab : les raisons de son échec
Publié dans Tuniscope le 12 - 09 - 2009

Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.
Le feuilleton « Achek Assarab » qui a été diffusé pendant la première quinzaine de ramadan n'a pas eu beaucoup de succès par rapport aux autres œuvres telles que Maktoub 2, Njoum Ellil ou même Tunis 2050. La critique, de sa part, était assez sévère surtout que le duo Ali Louaiti et Habib Mselmeni sont de grands noms de l'audiovisuel en Tunisie.

Plusieurs points à discuter dans « Achek Assarab » et dans les éléments qui ont nuit à sa réussite. Commençons par le cadre spatio-temporel, qui était sujet de discussion sur plusieurs niveaux. En effet, en examinant le feuilleton, nous remarquons quelques détails qui ne collent pas à notre époque tels que l'absence des téléphones portables, les voitures d'anciens modèles, les mentalités un peu démodées. Bref, en posant la question, nous constatons que le scénario est écrit en 1993. un décalage de plus de 15 ans qui était mentionné brièvement dans le 13ème épisode du feuilleton. Ce détail qui a beaucoup influencé le déroulement des évènements a pu épargner à « Achek Assarb » plusieurs critiques mais surtout il a pu éclaircir aux téléspectateurs le pourquoi du comment de son histoire.

Toujours dans le cadre spatio-temporel, nous remarquons bien le choix du lieu « Kairouan » qui n'était pas fait au hasard. Un personnage clé, Kanoulika, s'y identifie et n'arrête pas de mystifier la ville ainsi que les coulisses nous disent que le feuilleton était réclamé par la direction de la télévision nationale pour rendre hommage à Kairouan, ville islamique de l'année 2009. Mais, ce que nous trouvons dans le feuilleton est bien loin des intentions de la production. en effet, « Achek Assarab » a montré une ville de vagabons et de voleurs où les habitants ne sont pas solidaires et s'attaquent sans cesse. Les personnages positifs n'étaient pas en général originaires de la ville à l'instar de « Abdalah Jlidi » et les deux familles principales l'ont fuit pour avoir la paix. Dans ce cadre, plusieurs citoyens de Kairouan ont manifesté leur colère pour l'image « négative » que propage le feuilleton de leur ville. Plusieurs disent que « Achek Assarab » ne montre rien de la richesse de Kairouan et a donné une mauvaise impression à propos de ses habitants. Cependant, le scénariste et réalisateur se défendent en disant que c'est de la fiction qui n'est pas destinée, spécialement, à la ville de Kairouan. Finalement Kairouan est une ville parmi d'autres en Tunisie… qui a ses méchants et ses bons habitants...

Passons au jeu d'acteurs. Les téléspectateurs, les médias et les critiques ont jugé le jeu dramatique très moyen voire médiocre. L'axe d'amélioration serait, éventuellement, la spontanéité des acteurs qui a manqué à plusieurs personnages et surtout « Malek Omrane » joué par Khaled Hmem. Ce jeune acteur qui avait beaucoup de charme, l'année dernière à travers le feuilleton Bin Ethneya, a perdu les pédales dans sa première grande apparition. En effet, le personnage Malek est resté sans présence ni charisme ainsi que ses actions et ses réactions étaient parachutées ou encore fabriquées d'une façon remarquable. D'ailleurs, il n'était pas le seul à rater son rôle car mis à part, Souhir Amara, Saleh Jedai, Leila Chebi et yosra trabelsi (malika la sœur de Fatma) qui ont une expérience et un talent suffisant pour se débrouiller seuls, les autres comédiens se sont trouvés sans direction d'acteur professionnelle qui les aident à performer leur jeu (d'après le témoignage de plusieurs acteurs et techniciens du feuilletons). Youness Ferhi, de son côté, a été une autre exception à part. Son personnage, Kanoulika, sort de l'ordinaire avec sa dimension philosophique et littéraire très significative. En effet, Kanoulika, présente l'intellectuel de Kairouan ou son rêve d'une ville parfaite. Mais, malheureusement, même avec ce personnage, séduisant et rêveur, la chute était décevante.
Il s'est suicidé en mettant fin à tous les beaux rêves et à l'espoir en une vie parfaite. Pourquoi ce pessimisme ? il faut poser la question à Ali Louati.


Le dialogue, élément majeur de réussite de chaque œuvre audiovisuelle, était un défaut ruinant dans « Achek Assarb ». Très loin de notre langage courant, les personnages du feuilleton parlent en arabe littéraire même lorsqu'ils sont en colère. Du coup, le public a trouvé une difficulté à s'identifier aux personnages et encore plus à adhérer aux messages du feuilleton. Rappelons que nous avons largement dépassé ce stade de langue arabe dans les dialogues. Pourquoi, donc, revenir en arrière?

Le dernier point à souligner, mais aussi le plus important, est l'histoire de « Achek Assarab » ou encore cette partie où le trafic des pierres astronomiques, les météorites, est devenu une source de joie et de richesse pour les méchants comme pour les gentils. Une grande confusion chez le spectateur naît quand les honnêtes personnages du feuilleton comme Fatma et Abdallah Jelidi se permettent de trafiquer d'une façon illégale des météorites pour se faire une fortune sans subir des punitions judiciaires. Le pire est que Fatma, intelligente et brillante dans ses études, finit par devenir une femme d'affaire trafiquante et femme d'un membre actif de la Mafia (avec son gré en plus). Et dans les quelques dernières minutes du feuilleton, tout le monde se réunit miraculeusement, pour vivre dans le bonheur de la richesse illégale et profiteuse. Au final, la leçon que nous tirons de « Achek Assarab » n'est pas moraliste et nous pousse à méditer sur les valeurs sociales de notre société. Est-il vrai que le tunisien ne fait plus la part entre le bien et le mal ? Est-il vraiment approprié de justifier le crime par la nécessité ?

Des questions, des polémiques et des critiques ont suivi le dernier épisode d'Achek Assarab qui n'a pas plus à tout le monde. Espérons que, l'année prochaine, nos feuilletons évitent ce genre de fautes.


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