L'Organisation mondiale de la Santé réserve son jugement sur le variant indien du coronavirus suspecté être plus contagieux et rendre les patients plus gravement malades. Le système sanitaire indien est débordé par une nouvelle vague d'infections attribuées en partie à ce nouveau variant «double mutant», connu sous le nom de B.1.617. De nombreux pays, inquiets, ont fermé leurs portes à l'Inde, suspendant temporairement leurs liaisons aériennes. Lundi, une porte-parole de l'OMS a déclaré qu'il n'était pas prouvé, à ce stade, dans quelle mesure ce variant est responsable de la hausse rapide des contaminations observée en Inde ces derniers mois. Elle a ajouté que «de nombreux facteurs», comme le variant britannique ou plusieurs festivités ayant rassemblé une foule de participants, ont pu contribuer à cette augmentation. L'Inde a établi lundi un nouveau record du nombre de nouvelles infections par le coronavirus, avec 352.991 nouveaux cas confirmés. En outre, 2.812 nouveaux décès ont également été enregistrés au cours des dernières 24 heures, le plus meurtrier depuis le début de la pandémie. Au total, 17,3 millions de personnes ont été infectées dans ce pays de 1,3 milliard d'habitants. Les variants britannique, sud-africain et brésilien du coronavirus ont été qualifiés de «source de préoccupation» par l'OMS. Un variant est considéré comme «inquiétant» s'il est plus contagieux, provoque un plus grand nombre de cas graves de Covid-19, parvient à contourner les défenses du système immunitaire ou réduit l'efficacité des traitements développés jusqu'à présent.