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Tunisie , Médias : Libération parle de l'acharnement de la Justice tunisienne sur la Femme violée
Publié dans Tunivisions le 03 - 10 - 2012

L'affaire de la jeune femme violée par les policiers est en passe de devenir ‘'le viol du siècle'', où la victime et son compagnon sont poursuivis pour ‘'outrage public à la pudeur'', rien que dans le but de leur soutirer un ‘'retrait de la plainte'' déposée contre les violeurs à la casquette.
Tous les médias du monde ont repris cette mésaventure et l'injustice que dénoncent les avocats de la principale victime, sur une affaire qui aurait due être traitée autrement sans qu'elle ne devienne politisée.
Nous avons vu utile de publier ci-après l'article intégral paru sur le site électronique du journal français ‘'Libération''
‘'Le procès d'une femme violée par des policiers secoue la Tunisie
Violée, elle n'est pas épargnée par les poursuites. Une femme de 26 ans et son compagnon sont auditionnés aujourd'hui devant le juge d'instruction pour «outrage public à la pudeur». Ils sont pourtant à l'origine de la plainte contre trois policiers, pour viol et extorsion. Les agents sont en détention préventive. Le parquet a ouvert une instruction contre eux, mais aussi, sur la base du témoignage des mêmes agresseurs présumés, contre le couple. «C'est une intimidation pour qu'ils retirent leur plainte», dénonce leur avocate Emna Zahrouni. «Au mieux, inculper la victime […] témoigne des immenses lacunes de la loi et de la justice pénale tunisiennes. Au pire, il s'agit d'une manœuvre pernicieuse visant à jeter le discrédit sur une victime de viol», condamne Amnesty International dans un communiqué.
Les faits se sont produits dans la nuit du 3 au 4 septembre. Trois policiers en patrouille trouvent le couple dans une voiture garée à l'écart. Selon le récit livré par les victimes, un policier emmène alors le jeune homme à un distributeur pour lui faire retirer un pot-de-vin de 300 dinars (150 euros environ). Pendant ce temps, la jeune femme est violée sur la banquette arrière du véhicule de police par les deux autres agents. Ceux-ci nient le viol et parlent même d'une relation consentie.
La médiatisation de l'agression avait déjà soulevé l'indignation. Elle s'est accrue lorsque le porte-parole du ministère de l'Intérieur a cru bon de préciser, lors d'une conférence de presse, que les deux jeunes avaient été trouvés dans une «position immorale» - ce qu'ils contestent -, tout en condamnant les policiers. L'annonce des poursuites contre le couple a achevé d'écœurer l'opinion.
Voilà l'affaire en partie politisée, certains y voyant une manœuvre du parti islamiste au pouvoir, Ennahda, pour jeter l'opprobre sur les femmes et «légitimer leur viol», expliquait Mohamed Abdelhédi, lors d'une manifestation de soutien, samedi.
Plusieurs membres d'Ennahda, à l'instar du ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh, ont condamné «un très grand crime». Mais aucun n'appelle à l'abandon des poursuites, invoquant le respect de l'indépendance de la magistrature. Le ministère de la Justice, lui, assume : «Le fait d'être une victime ne fournit pas d'immunité.» L'affaire a également rappelé que les pratiques violentes persistent dans la police. Des «actes isolés», assure le ministère de l'Intérieur qui dit les combattre.
Présidente du Comité de lutte contre la torture, Radhia Nasraoui est, elle, effarée par l'afflux des récits d'exactions, mais souligne : «Avant, les gens ne parlaient pas. Au moins, maintenant, ils attaquent.» Ainsi, début septembre, un homme aurait succombé à des mauvais traitements dans un commissariat.''
Par ELODIE AUFFRAY
Crédit photo : Zoubeir Souissi


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