Rached Ghannouchi, le leader du parti islamiste au pouvoir Ennahdha, s'est exprimé sur plusieurs questions qui occupent les tunisiens dans une interview accordée au quotidien Assabah. Revenant sur les différends au sein du parti islamiste, Ghannouchi a déclaré que les déclarations d'Abdelfattah Mourou et la démission d'Abou Yaareb Marzouki témoignent qu'Ennahdha n'est pas un « parti de fer ». Ainsi, Ennahdha n'est pas une chefferie, selon Ghannouchi, mais un parti moderne qui comprend une diversité des idées traduite par les conflits ressentis au sein du parti islamiste. Rached Ghannouchi a également affirmé qu'Ennahdha ne faisait pas des concessions en neutralisant les ministères de souveraineté; le parti islamiste a, plutôt, accompli un devoir national qui met l'intérêt national devant les intérêts partisans. Le projet relatif à l'immunisation de la révolution se pose toujours au sein de l'ANC, mais les priorités restent de finir la rédaction de la constitution et d'élaborer de la loi de la justice transitionnelle.