L'institut d'études marketing, media et opinion 3C Etudes a réalisé du 9 au 15 mars 2013 la quinzième vague de son baromètre politique post-élections qu'il a lancé en janvier 2012. Le sondage a été réalisé par téléphone en mode CATI (Computer Assisted Telephone Interviewing) auprès d'un échantillon représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus, de 1609 personnes. L'échantillon a été constitué selon la méthode des quotas respectant 5 variables de contrôle : l'âge (6 tranches), le sexe (2), la région (8 : les 7 régions de l'INS avec le partage du Centre-est en Sahel et Sfax), le milieu d'habitation (urbain et rural ou plus exactement communal et non-communal et pondération par taille) et la Catégorie Socioprofessionnelle ou CSP (9 catégories). Les principaux résultats de la quinzième vague – mars 2013 Satisfaction par rapport à la situation sécuritaire Après avoir chuté de 8 points en février, la satisfaction des Tunisiens quant à la situation sécuritaire du pays perd encore 5 points en mars en enregistrant un taux de 33%, son plus bas depuis le début de notre baromètre. En parallèle, le taux d'insatisfaction passe à 63%. Le degré de satisfaction quant à la prestation du gouvernement Après avoir perdu 6 points en janvier et 5 points en février, le taux de satisfaction des Tunisiens quant à la prestation du gouvernement se redresse en mars et gagne 3 points en se situant à 32%. Parallèlement, le taux d'insatisfaction s'établit à 59%. Le degré de satisfaction quant à la prestation de l'opposition Au mois de mars, la satisfaction des Tunisiens quant à la prestation de l'opposition marque le pas en enregistrant un taux de 33%, en baisse d'un point par rapport au mois précédent, après avoir été en hausse pendant 3 mois. Elle demeure cependant supérieure à la satisfaction de la prestation du gouvernement. Deux scores très faibles toutefois. Parallèlement, le taux d'insatisfaits de la prestation de l'opposition progresse de 2 points pour se situer à 53%. Le degré de satisfaction de la prestation des médias Après avoir perdu 4 points au cours du mois de février, la satisfaction des Tunisiens quant à la prestation des médias les récupère en mars pour atteindre 65%. Parallèlement, le taux d'insatisfaits recule de 5 points en atteignant 27%. Elections législatives NB. : Rappelons d'abord que les interviewés répondent de manière spontanée. La question leur est posée sans citer aucun nom de parti. Ce sont eux qui nomment le parti de leur choix ou non (cas d'abstention ou de vote blanc ou d'indécision). Pour faciliter la lecture des résultats, et pour éclairer l'opinion publique, ces résultats sont interprétés comme cela se passerait dans de véritables élections où seules les voix exprimées sont prises en compte pour donner des résultats déterminant l'échiquier politique. Ces résultats adoptent donc une méthodologie différente de ceux des élections présidentielles, présentés ci-dessous, où nous vous fournissons les déclarations des interviewés, sans interprétation. En cas de tenue d'élections législatives, 38,5% des électeurs potentiels qui ont l'intention de voter ne pourraient pas porter leur choix sur un candidat. Ennahdha reprendrait la première place qu'lee avait perdue au cours des deux derniers mois et récolterait 30,9% des voix, en avance d'un point et demi sur le mois dernier. Nida Tounes perdrait un point et rétrograderait à la deuxième place avec 28,7% des voix. En remportant 9,2% des suffrages, Al Jabha Chaabia reculerait de 3 points mais garderait la troisième place. La quatrième place reviendrait ce mois-ci à Al Aridha qui récolterait 6,5% (en hausse de 0,6 point) et dépasserait ainsi de la plus courte longueur Al joumhouri avec 6,4% des voix en recul de 0,7 point. L'UPL accèderait à la sixième place en doublant pratiquement le nombre de ses électeurs et obtiendrait 2,1% des voix. Hizb Attahrir garderait quasiment le même taux de 1,8%. Le CPR perdrait 45% de ses électeurs et ramasserait 1,7% des voix. Ettakatol perdrait aussi plus du tiers de ses électeurs et récolterait 1,5%. Viendraient ensuite les partis Wafa avec 1,4%, Al Moubadara avec 1,2% et Achaab avec 1,1%. Si des élections présidentielles avaient lieu aujourd'hui, pour qui voteriez-vous ? NB. : Les interviewés répondent à cette question de manière spontanée. Nous nous limitons à leur poser la question. Aucun nom ne leur est cité. Ils sont libres donc de choisir le candidat qui correspond le mieux à leurs préférences, quitte à choisir des personnalités qui ne font pas partie du champ politique, qui n'ont pas le droit de se présenter, décédées ou étrangères. 3C Etudes vous rapporte fidèlement les déclarations des Tunisiens et ne voit pas au nom de quoi il supprimerait des noms car les réponses ne sont pas logiques ou légitimes. Notre métier est de mesurer le plus fidèlement les opinions des Tunisiens et non pas de juger leurs choix. En cas d'élections présidentielles aujourd'hui, 43% des Tunisiens qui ont l'intention de voter seraient encore indécis, incapables de porter leur choix sur un candidat. Un chiffre important quoiqu'en baisse de 6 points par rapport au dernier mois. Béji Caïd Essebsi viendrait en tête avec 10,1% des voix, en hausse de 3,3 points. Il refait ainsi le retard enregistré le2,7 points pour s'établir à un score fort enviable de 8,7% des voix. Moncef Marzouki se maintient à la troisième place malgré un recul de 1,6 point et ramasserait 3,4% des voix. Il aurait été dépassé par Hamma Hammami si celui-ci n'avait pas, de son côté, rétrogradé de 0,9 point en se stabilisant à 3,1%. Ali Laaraiedh, probablement grâce à sa nomination à la tête du gouvernement, se propulserait à la cinquième place avec 2,5% des voix, soit une augmentation de 1,5 point sur février. Il est suivi par Ahmed Nejib Chebbi en progression de 0,9 point et récolterait 2,1% des voix, puis viendrait Taïeb Baccouche avec 1,3%, en recul de 0,8 point. Il serait talonné par Mustapha Ben Jaafar qui récolterait 1,2% des suffrages (en baisse de 0,4 point). Viendraient ensuite Abdelfattah Mourou avec 0,9%, puis Kamel Morjène, Slim Riahi, Hachemi Hamdi et Samir Dilou avec 0,8% chacun. La suite de la liste, par ordre décroissant de voix obtenues, serait comme suit : Mohamed Abbou, Kais Saïd, Chokri Belaïd, Rached Ghannouchi, Zine El Abidine Ben Ali, Abdelwab El Hani, Yassine Ibrahim, Ahmed Mestiri, Abderraouf Ayadi, Maya Jribi, Abdellatif Mekki, Saïd Aydi, Arbi Nasra, Mohsen Marzouk, Kamel Jendoubi, Brahim Gassas, Tarek Dhiab, Lotfi Ben Jeddou, Salem Labiadh, Abderrazak Chebbi, Samir Bettayeb, Mahmoud Baroudi, Habib Bourguiba, Mohamed Jegham, Abou Iyadh, Abdelkrim Harouni, Issam Chebbi, Iyadh Ben Achour, Lotfi Zitoun, Sadok Chourou, Béchir Sfar, Lotfi Abdelli, Tarek Mekki, Jaafar Gasmi, Zied El Hani, Fadhel Moussa, Mohamed Arbi Mazni, Mohamed Chabbouh, Awset Ayari, Badreddine Abdelkefi, Sofiane Ben farhat, Iyed Dahmani, Habib Khedher, Khalil Zaouia, Rachid Ammar, Khemais Mejri, Abdelkrim Zbidi, Radhouane Masmoudi, Jawher Ben Mbarek, Mokhtar Yahyaoui, Hatem Trabelsi, Abou Yaarab Marzouki, Youssef Msakni, Mustapha Kamel Nabli, Nadhir Ben Ammou, Wajdi Ayadi, Rafik Ben Abdessalem, Hamdi Saadoud (homme d'affaires), Ali Azari et Chadli Ayari. Le second tour d'éventuelles élections présidentielles En cas de passage, de Moncef Marzouki et de Béji Caïd Essebsi au second tour des élections présidentielles, c'est le leader de Nida Tounes qui l'emporterait avec 54,5% des suffrages contre 45,5% pour l'actuel président de la république. Au mois dernier c'était Moncef Marzouki qui aurait été élu avec 52,1% des voix. Tous les rapports et communiqués de cette vague du baromètre politique de 3C Etudes (et pratiquement toutes les vagues précédentes) sont consultables librement sur blog.3cetudes.com