Les propos tenus samedi à l'Avenue Bourguiba par Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha à l'ANC, ont fait réagir le Parti des travailleurs tunisiens qui a considéré que ce discours menaçant ne fait peur ni au peuple tunisien ni aux forces révolutionnaires et progressistes. Le Parti des travailleurs tunisiens de Hamma Hammami, a exigé en conséquence que Sahbi Atig soit traduit devant la justice pour avoir déclaré que "quiconque piétine la légitimité en Tunisie sera piétiné par cette légitimité" et que la rue tunisienne a le droit de faire couler son sang s'il "tue la volonté" du peuple. Il a souligné également que de telles considérations sont un tournant grave dans le discours tenu par le parti au pouvoir. Sur ce point, Mehrezia Laabidi, 1ère vice-présidente de l'ANC, a assuré que les déclarations de Sahbi Atig ne constituent pas un appel à la violence. Il aurait toutefois été préférable que le président du bloc Ennahdha n'emploie pas le mot "istibéha" (sens proche de l'écoulement de sang si le mot est interprété dans son contexte).