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Tunisie-Hannibal Tv et Nessma Tv en guerre contre l'INRIC: Des réactions disproportionnées?
Publié dans WMC actualités le 15 - 08 - 2011

Une guerre larvée est-elle en train d'opposer les chaînes de télévision commerciales ou privées tunisiennes, Nessma Tv et Hannabal Tv à l'Instance Nationale de la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC)? Tout porte à le croire. Cela saute même aux yeux en prenant connaissance des réactions des uns et des autres au début de ce mois d'août 2011.
L'INRIC ouvre, donc, le feu sur ses deux chaînes en les «épinglant» sur des manquements aux règles de bonne conduite et de déontologie. Pour Hannibal Tv, le courroux de l'INRIC concerne la programmation par cette dernière d'une émission religieuse animée par Abdelfatah Mourou, considéré comme une figure de proue du mouvement Ennahda. Pour Nessma Tv, par contre, la critique de l'INRIC a trait à la diffusion de spots à caractère politique.
La réaction des deux chaînes ne s'est pas fait attendre utilisant notamment l'antenne pour répondre du tic au tac. Ainsi, Hannibal Tv a consacré une émission pour détruire un à un les arguments de l'INRIC et en invitant sur le plateau Abdelfateh Mourou en personne.
Nessma Tv a réagi dans un de ses journaux télévisés de 18 heures lorsqu'un de ses chroniqueurs s'en est pris à l'INRIC en s'attaquant au contenu d'un article publié sur le site électronique dirigé par l'un des membres de l'INRIC, kapitalis, pour ne pas le nommer.
Dans cet article, un des journalistes du site a mis en exergue la faiblesse de la grille du Ramadan 2011, toutes chaînes confondues, titrant, sans doute, sur un air polémiste, ainsi: «Qu'elle est triste la télévision en Tunisie sans Samy Fehri!».
L'INRIC a ignoré la réaction des deux chaînes
Le chroniqueur de Nessma Tv est parti de la publication de cet article pour s'attaquer à l'INRIC soupçonnée de parti pris entendez vis-à-vis des chaînes télévisées privées- pour avoir notamment ignoré la réaction de ces chaînes quant à l'illégalité de la diffusion des programmes d'«Attounisia» de Sami Fehri, patron de Cactus, associé dans cette société de production à l'un des beau-frères du président déchu.
Des réactions et contreréactions qui ont attiré l'attention de l'opinion. Qui s'interroge sur le pourquoi de cette quasi-polémique.
En fait, tout le monde peut imaginer les enjeux en présence. Pour l'INRIC, d'abord, les réactions dont elle est à l'origine sont, dans ses cordes, donc logiques et nécessaires. N'est-elle pas dans son rôle en tant que structure chargée de la réforme du secteur des médias de dire son mot sur son évolution? A l'heure où le pays passe par une période transitoire, n'est-il pas du devoir des médias de comprendre que l'INRIC constitue une autorité morale dont les avis doivent être du moins écoutés?
Les chaînes de télévision privées arguent-elles du fait que l'INRIC est une instance consultative elle l'est réellement- pour agir comme elles l'ont fait? Sans doute. Mais aussi parce qu'aucun membre de cette instance n'est reconnu comme disposant d'une compétence aussi bien scientifique que professionnelle dans l'audiovisuel, argument, du reste, souvent avancé. En fait, les deux chaînes disent par leurs réactions que leur évolution ne concerne pas l'INRIC. Celle-ci n'a pas à interférer dans la programmation des chaînes et dans le contenu des médias d'une manière plus générale.
Le gâteau publicitaire
Mais il y a plus profond. Certains analystes sont enclins à le penser. Les deux chaînes privées veulent engager un bras de faire sachant qu'elles réussiront leur coup. Aucune autorité n'est capable de les obliger, pour l'heure, à revenir sur une décision prise ou sur une action engagée. Le chaos est bien là et les pouvoirs publics ont d'autres chats à fouetter.
Y aurait-il autre chose? Les deux chaînes seraient, dit-on, remontées contre l'INRIC en raison des décisions de l'INRIC concernant l'octroi d'agrément pour cinq nouvelles chaînes de télévision. Elles craignent pour leur audience, mais aussi et surtout pour le gâteau publicitaire. Un gâteau qui subit déjà les contrecoups d'une conjoncture économique difficile et de la multiplication des médias aussi bien dans la presse écrite, audio-visuelle qu'électronique.
Cela dit, la réaction des deux chaînes privées sont bien disproportionnées eu égard au fait que l'INRIC n'a pas les moyens d'agir pour «réparer» les manquements qu'elle a constatés. Cette réaction indique-t-elle le refus de ces chaînes de se conformer à des règles de bonne conduite? Il est à craindre que ces réactions préfigurent une position qu'elles entendent tenir à l'avenir.
La sanction peut arriver jusqu'à l'interruption de la diffusion
Personne ne peut dénier le droit à un média de s'expliquer, de se défendre voire de se battre, mais cela ne signifie pas qu'ils refusent de se soumettre à une quelconque régulation. Car c'est de cela qu'il pourrait s'agir. Il est bon à savoir qu'aucun média ne peut, dans une société démocratique, faire un choix semblable.
Les décisions du CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) en France ou en Belgique, par exemple, organismes de régulation de l'audiovisuel par excellence, dont la mission est de s'assurer du respect par tous les opérateurs des lois et de la réglementation en vigueur, sont exécutées à la lettre. Une structure semblable est annoncée en Tunisie.
Aucune radio ni télévision, quelque soit sa nature et son mode de diffusion (terrestre, satellitaire, ADSL, via Internet ou encore TNT), ne peu refuser ses injonctions. Cela serait, à la longue suicidaire : la sanction peut arriver jusqu'à l'interruption de la diffusion. Et cela s'est déjà vu.
Derrière cette mission, il y a une œuvre de salubrité publique. Les médias, et notamment la télévision, média de masse par excellence, ont tendance à vouloir faire ce qu'ils veulent et à protéger des intérêts, les leurs ou ceux qui les financent ou protègent.
Afin qu'ils respectent les lois d'une société démocratique, dont les fondements sont le respect des lois et des valeurs largement partagées comme la citoyenneté, l'égalité, la protection des plus faibles, la transparence, l'indépendance de la justice, la présomption d'innocence, et la déontologie… ils sont soumis, comme toutes les structures de la société, à une surveillance et à des questionnements permanents sur leur rôle et leurs actions.


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