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Portrait : Mohamed Sayari, ce grand talent oublié
Publié dans WMC actualités le 18 - 09 - 2011

Il ne fait jamais ou très rarement parler de lui: ni article ni interview ni photos sur les journaux. Et pourtant, derrière cet homme si réservé et un brin timide, il y a un grand comédien.
Pour le grand public, comme surtout pour les annonceurs à la radio et quelquefois à la télévision, sa voix est devenue la star du spot publicitaire. A telle enseigne que beaucoup le prennent pour une agence de publicité vocale à lui tout seul. D'ailleurs, c'est sa voix jugée, à tort, seulement radiophonique qui a fait de l'ombre à son physique pourtant très porteur à l'écran. En voici quelques preuves indéniables.
A la Télévision tunisienne (feuilletons), on le trouve dans ‘‘Ghada'', ‘‘Les fils de l'araignée'', ‘‘Matous'' et ‘‘Al Moutahaddy'', pour ne citer que quelques uns de ses rôles. Au grand écran, on le trouve plutôt chez des étrangers grâce à sa maîtrise de plusieurs langues (dont l'italien) : ‘‘La soif noire'' de Jean-Jacques Arnaud, ‘‘L'ombre du destin'' de l'Italien Pierre Belloni, et ‘‘La porte du pardon'' (premier rôle) de Francesco Esperando.
Contrairement aux rôles qu'il a campés et où c'est généralement un type à l'expression très ferme et sévère, Mohamed Sayari est un homme toujours souriant et de bonne humeur; il insuffle même la joie de vivre aux êtres les plus stressés, les plus angoissés, les pessimistes pour tout dire. Non pas qu'il ait connu une vie ou un destin des plus prospères et faciles (il a même vécu, au contraire, des moments très durs dans son existence), mais c'est un homme qui sait prendre la vie telle qu'elle se présente à lui; il sait composer avec elle sous toutes ses coutures, dans toutes ses couleurs, des plus gaies jusqu'aux plus sombres.
Il y a quelques années de là, son destin lui a réservé le drame le plus déchirant que puisse subir un homme dans sa famille, et à tel point que ses amis ont eu peur pour lui tant il leur semblait un homme complètement fini. Il a flanché. Il a craqué. Il a failli sombrer dans le chaos le plus noir. Mais il a su se relever. Un véritable encaisseur. Sur le ring de la vie, il sait opposer aux coups les plus percutants un sourire à défier les montagnes.
Il a fait de son sourire toujours pendu aux commissures des lèvres une arme efficace contre ses détracteurs. Un chameau au sourire humain. Sa force tient en ceci que chaque chose qui se casse, qui se brise, n'est en fin de compte que réparable. Il ne croit pas au définitif. Au fatal. A l'impossible. Tout, à ses yeux, se fait et se refait. Avec un simple sourire qui recèle une volonté incroyable de tout surpasser, dépasser, transcender. Il croit en Dieu et à la mort; entre les deux, il n'y a rien. Ou plutôt, si! Il y a la force de vivre, revivre, tourner la page et reprendre à zéro. Tout se perd et se récupère. C'est assurément le plus grand rôle qu'il a joué dans toute sa carrière: tenir tête jusqu'au bout, ne jamais lâcher la partie; un boxeur redoutable et impavide qui sait partir au tapis et se remettre debout. Avec le même sourire. Comme si de rien n'était.
Mohamed Sayari est né à Béja en 1957. Après un diplôme en hôtellerie obtenu à l'école de Bir El Bey, il décide sur un coup de tête qu'il n'est pas vraiment fait pour l'hôtellerie. Il bifurque sur le théâtre. Comme ça. Sans crier gare. En 1976, il… crée le Théâtre Triangulaire et, en 1983, il rejoint le TNT (Théâtre national tunisien) à sa naissance et participe à ses toutes premières créations en tant que… comédien. Auparavant, en 1977, il intègre le service de dramaturgie à la Radio tunisienne en 1977 où, à ce jour, il est comédien et principal metteur en scène.
Dès ses premières années, il se voit décerner une médaille d'or pour avoir ‘‘révolutionné'' la dramaturgie radiophonique. Mais c'est là, à la Radio, qu'il se forge à la mise en scène. Une expérience qui lui vaudra plus tard neuf distinctions et non des moindres.
La pièce ‘‘Connais ton pays'', sur un texte de Riadh Marzouki, lui réservera deux médailles d'or, au sud tunisien, puis à Carthage. ‘‘Le juge des juges'' lui assure une médaille de bronze. La vraie consécration, il la connaîtra en Jordanie où il rafle trois médailles d'or lors de son Festival pour la pièce ‘‘Ibrahim II'': prix du meilleur comédien, prix de la meilleure mise en scène, et prix de la même œuvre théâtrale. Au Caire, ‘‘Rose en or'', sur un texte de Ali Dib, lui vaudra une médaille d'or et une d'argent, alors que ‘‘Mourad III'', du Pr. Habib Boularès, le consacre 1er prix, toujours au Caire.
On peut citer encore à son actif la mise en scène de la pièce ‘‘Une femme au bain maure des hommes'' avec au principal rôle Leila Chebbi. Et tout dernièrement, en tant que comédien, l'un des premiers rôles dans ‘‘Ellyl zéhi'' de Farhat Jedid.
Sauf que la grande énigme, c'est son absence, depuis 15 ans, dans le feuilleton tunisien. Oubli? Négligence? Simple omission?... Et dire qu'il s'agit d'une valeur sûre qui a fait ses preuves un peu partout.


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