Les lecteurs de WebManagerCenter ont vivement réagi à notre article d'opinion sur la séance unique, déployant dans la foulée un sens de l'analyse qui n'a rien à envier à personne. Les réactions de trois d'entre eux sont même à ce point bien tournées que nous en publions de larges extraits. Dans la première réaction, nous décelons un appel de bon aloi pour le sens de la responsabilité de nos concitoyens : «Il est indéniable que le rendement dans ces deux périodes (séance unique et ramadan) baisse fortement et que cela nuit à notre économie, mais pensez-vous que c'est la séance unique ou "la chose" comme vous l'avez qualifié qui en est la cause? Je pense que le problème de la saison estivale et de Ramadan dépasse bien le fait que l'on quitte son travail à 13 ou 18 heures. C'est une question de "mentalité" et de sens de responsabilité. Un employé qui ne tient pas jusqu'à la fin de la journée au cours de la séance unique serait-il plus rentable s'il quittait son travail à 18 heures en plein mois d'Août?? J'en doute fort ! » Dans la seconde réaction, notre lecteur estime que l'avancement d'une heure pourrait être une solution. «Mais faut-il augmenter le volume horaire de travail par jour pendant la saison estivale et le ramener à son niveau défini pendant le reste de l'année ? Cette question nécessite une réflexion importante de la part des responsables si nous voulons augmenter la productivité des entreprises». Il se dit également très intéressé pour savoir plus concernant l'étude sur le rendement de nos travailleurs qui a été réalisée il y a quelques années par le ministère du Développement et affiche son souhait de la consulter. Qui a dit que les Tunisiens ne lisaient pas ? La troisième réaction est un peu plus épicée : «Je viens de lire votre article sur la séance unique et je m'étonne des propos de l'auteur qui prétend que "la démocratisation de la climatisation" pourrait donner aux employés (de tous secteurs) "ce confort essentiel qui permet de garder les standards du travail à leur niveau habituel. De quel confort s'agit-il ? Au bureau pour faire la sieste sur le compte de l'administration? Pour téléphoner aux amis et à la famille aux frais du contribuable?» Puis notre lecteur change de registre pour s'attaquer à une autre facette de la question : «Est-il humain de faire travailler des ouvriers 6 ou 8 heures sous un toit de zinc où des plantes tropicales pourraient pousser en un jour alors qu'ils ont déjà fait 2 ou 3 heures de trajet sous un soleil de plomb ? Les lois internationales sont claires : on s'arrête de travailler au delà d'un certain degré de chaleur. Puis de quelle démocratisation de la climatisation parle-t-elle quand on voit les prix flamber à l'approche de la saison estivale ?» Notre lecteur n'est pas aussi convaincu que faire la fête et des sorties nocturnes sont à l'origine de la baisse de la productivité en été mais que la chaleur en est bien la cause. Sans commentaires devant le talent de nos lecteurs !