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Le Pacte national économique et social bute sur les réticences de l'UGTA
Publié dans WMC actualités le 22 - 08 - 2005

Pacte national de croissance économique et sociale ou pacte de croissance économique pour l'emploi ? La nuance est certes minime, mais elle est significative selon que l'on se trouve du côté des syndicalistes ou du gouvernement algérien.

En effet, lors de la douzième tripartite gouvernement, syndicat et patronat- la volonté du gouvernement de mettre en place «un pacte de stabilité économique et social» a débouché sur la nécessité d'aller vers un pacte national de croissance économique et sociale, voulu et défendu par la central patronale, rapporte le quotidien algérien d'information «La Nouvelle République».

Notre confrère souligne que l'UGTA (la Centrale syndicale) adhère aux réformes du gouvernement, tout en indiquant que «la cause des blocages des réformes n'est pas… une résistance des travailleurs mais le fruit des situations de monopole, de l'esprit rentier et bureaucratique et de l'élargissement du champ de l'activité informelle».

Peut-on comprendre par là que la Centrale syndicale est un acteur résolu des réformes. Mais selon le quotidien algérien, le document du «pacte de croissance économique pour l'emploi» qu'elle a présenté «appel à un retour à la planification stratégique comme outil efficient dans la répartition des ressources».

Et ce n'est pas tout. Puisque l'UGTA propose «la réhabilitation de la Commission générale de planification et de prospection en la dotant des moyens matériels et humains pour la réussite de ses missions». Il est également préconisé «de moderniser l'outil statistique national ainsi que la recherche scientifique, la formation et la valorisation des qualifications, particulièrement dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication, la valorisation des cadres».

En outre, le document soumis par les experts de la Centrale syndicale au secrétariat national trace les contours pour une redéfinition d'un pacte national de stabilité économique et social : rôle de l'Etat et la bonne gouvernance, la place de l'entreprise et du service public, la place des secteurs stratégiques, le rôle du secteur privé productif et de la PMI, la promotion de la production nationale, la révision de la politique des revenus par une revalorisation des salaires, un pacte de croissance pour l'emploi, la lutte contre l'emploi précaire, la réorganisation du marché de l'emploi, la promotion de la formation professionnelle, la protection de la sécurité sociale, le retour au week-end universel, la création d'un comité de suivi de l'application du pacte national économique et social… La liste est longue.

Diagnostic ou mua culpa ?

Le confrère algérien souligne, par ailleurs, que le pacte national économique et social constitue «une étape décisive dans le dialogue économique et social entamé par les partenaires sociaux de la sphère productive» ; étape marquée, selon les rédacteurs du document, par la nécessité de défis pour l'Algérie tels que la globalisation économique qui induit un bouleversement technologique de toutes les activités humaines, l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, l'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Ces défis entraînent la concrétisation à un niveau élevé de développement dont les racines sont indissociables à la réussite des réformes et à une relance économique qui endigue le chômage, la pauvreté et la misère et ceux par la mobilisation de toutes les énergies productives publique ou privées. Il s'agit, en l'occurrence, de la concrétisation d'une relance qui garantisse un niveau de croissance pour un développement économique et social, global et durable. La réduction du chômage. La mise en place d'une politique de l'emploi permettant la création d'emploi et un revenu stable qui éradique l'exclusion sociale et la précarité. La garantie d'une répartition juste des résultats de la croissance et l'amélioration de vie des populations et la satisfaction essentielle de leurs besoins, en particulier l'éducation, la formation, la santé, l'eau , l'énergie... Une amélioration des conditions de travail et une évolution des rémunérations qui garantit une incitation à la productivité, rapporte le journal algérien.

Une économie de marché à visage humain ou économie sociale de marché

Pour les experts de la Centrale syndicale qui considèrent qu'il existe «un consensus» pour une économie de marché à visage humain, la fondation d'un pacte national économique et social passe à travers un bilan objectif et rationnel des réformes et des politiques économiques mises en application, il y a plus d'une vingtaine d'années, mais aussi par un diagnostic rigoureux et transparent de la situation économique de l'Algérie d'autant que l'élaboration d'une politique économique et sociale transparente constitue un passage obligatoire pour une stratégie de développement à long terme, et ce, par la délimitation des secteurs et branches d'activités économiques prioritaires du point de vue des avantages comparatifs qu'elles recèlent et de leur capacité à créer des emplois.

La formulation d'un pacte national économique et social nécessite, selon les experts de l'UGTA, une série de questionnements, notamment sur le rôle de l'Etat et des mécanismes institutionnels, leviers nécessaires pour l'économie et la place consacrée à la question sociale, la place du service et du secteur public dans cette économie, la délimitation des secteurs stratégiques, la place du secteur productif privé et la place des PMI et les mesures à renforcer pour leur promotion…

Ces interrogations, estiment les auteurs du rapport, prennent en compte l'expérience historique du développement positif de certaines expériences comme celles de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud mais également l'expérience des pays développés sans omettre de s'appuyer sur la réalité économique et sociale algérienne, loin de tout dogmatisme et toute attitude idéologique, indique également le confrère algérien.

Dans ce type d'orientation, qu'on peut qualifier d'économie de marché mixte, l'UGTA privilégie le secteur économique public et le privé national productif, le développement de l'agriculture, du tourisme et les PMI, l'objectif étant d'enrayer le chômage, l'exclusion sociale, la précarité et assurer un pouvoir d'achat décent, l'éducation pour tous, la santé et la juste répartition du revenu national.

La Nouvelle République note cependant que cette vision est à l'inverse de la position gouvernementale qui justifie le blocage des salaires par l'absence de productivité. Une réponse classique des syndicats qui estiment que seule l'échelle mobile des salaires est à même de juguler l'augmentation des prix et une juste répartition des richesses nationales. Il est évident que cette contribution, qui se veut historique, ne s'éloigne pas trop de la ligne de feu que constitue la remise en cause des réformes économiques libérales du gouvernement même si elle écorche l'exécutif gouvernemental sur la question des salaires et de la planification.

Enfin, concernant, le retour au week-end universel, il semble que cette question, déjà suggérée par Ouyahia, soit un gage pour une ouverture sur les autres questions épineuses, conclut le journal.


22 - 08 - 2005 :: 06:00 - ©webmanagercenter


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