Selon les estimations du ministère des Finances, la réserve de change de l'Algérie pourrait dépasser, à la fin de l'année 2005, la barre des 60 milliards de dollars. Cette embellie financière est due sans aucun doute à la flambée de l'or noir. Pour la première fois depuis les années 70, la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach engrangera la bagatelle 40 milliards de dollars, soit 32 milliards d'euros, a affirmé le PDG de l'entreprise, Mohamed Meziane, tout en ajoutant qu'il s'agit d'un résultat inédit. Mais les estimations du Fonds monétaire international (FMI) sontGrâce au pétrole, Alger table sur des réserves de change exceptionnelles plus optimistes, l'institution souligne que, «à cause de nombreux facteurs structurels comme la croissance de la demande mondiale en hydrocarbure, l'Algérie a toutes les chances d'en tirer, durant au minimum cinq ans, des recettes en constante hausse qui porteront ses réserves de change à un peu plus de 100 milliards à l'horizon 2010». On considère du côté des institutions de Bretton Wood que cette situation financière de l'Algérie, qui dépend à 97% des hydrocarbures, a pour effet que les prélèvements supplémentaires, environ cinq milliards de dollars, qui seront effectués pour les besoins du plan de soutien à la relance et du paiement anticipé d'une partie de la dette extérieure, seront largement compensés par la hausse exceptionnelle des recettes de pétrole et de gaz. Alors, que feront les Algériens de cette manne financière ? Nous le saurons au cours des prochains mois. En attendant, wait and see !