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Tunis - 2ème tour de la présidentielle :
L'offensive tactique de Nidaa Tounes
Publié dans WMC actualités le 15 - 12 - 2014

Depuis vendredi 12 décembre, la course électorale semble prendre un tournant décisif. Nidaa Tounes a aggloméré un front électoral avec des partis et des personnalités nationales, d'envergure, qui peuvent peser dans l'issue du scrutin. Cette habileté tactique a été exploitée par Nidaa pour piéger son adversaire et ses supporters. Le vent a-t-il déjà tourné pour son adversaire?
Créer une dynamique autour d'un «projet national» porté par le «Combattant suprême»
Peu importe si les nouveaux venus ne font pas nombre. L'essentiel, dans ce front électoral commun, est cette façade d'union. Le soutien à BCE revêt un caractère d'imprimatur. Outre qu'il donne le sentiment d'un plébiscite à BCE, il appariât comme un devoir d'engagement patriotique en soutien au «projet national». Il n'y a pas de doute, cette offensive tactique propulse BCE dans une posture triomphale. Déjà qu'il surfait sur une vague de Sebssi mania, suscitée par son aura propre, le voilà qui se moule, à présent, dans la stature du leader. Il répond au profil du Zaïm tel que défini dans l'étape cruciale de la lutte pour l'indépendance, par les patriarches du Néo-Destour: “C'est lui qui mène le combat, c'est lui qui garantit le résultat“. Il est en a la posture du chef qui se prépare à prendre un rendez-vous avec l'histoire et de s'y présenter. Se détachant de Nidaa pour porter la casquette du fédérateur, BCE annonce un programme commun. Par conséquent, ses deux chantiers phares de ravalement de l'Etat -bien délabré par ses prédécesseurs et de consolidation de l'unité nationale- deviennent des urgences patriotiques. La messe est dite.
Le travail de laminage électoral des supporters de l'adversaire
La gestion de ce deuxième round de l'élection présidentielle fera école. Deux camps qui s'opposent et deux stratégies de course aux voix qui se démarquent. BCE savait que de la manière d'aller à la pêche aux électeurs se détermine le scrutin. En la matière, il a joué le coup avec un sens aigu de la ruse. Il a apostrophé Ennahdha en la sommant de prendre parti. Et Ennahdha est tombé dans le piège annonçant haut et fort sa neutralité. Il lui fait donc endosser la faute du double langage au premier tour. Et si Ennahdha remet le couvert au second tour, elle se décrédibilise, définitivement, aux yeux de l'opinion. Il a fort à parier que le vote de bloc ne sera pas systématique en faveur du deuxième candidat.
Ce travail de sape pourrait se révéler efficace. Et avec le “Front populaire“, BCE a eu une attitude maligne. Il a dit en substance à Hamma Hammami ne pas vouloir diviser la Jabha, et ne pas la forcer à le soutenir. C'est oublier qu'il a déjà le soutien de Basma Khalfaoui, veuve du martyr Chokri Belaid et icône de ce mouvement. Les deux affluents électoraux potentiels de l'adversaire ont donc été fortement délités. On dira que c'est de bonne guerre.
Isoler l'adversaire
Un scrutin présidentiel est une bataille sans merci. BCE s'est attelé à mettre à nu la faiblesse de la position de son adversaire. Moncef Marzouki, privé d'un appui public d'Ennahdha, se trouve sans soutien de taille et de poids. Les partis extrémistes ou les LPR deviennent des boulets encombrants dans les circonstances actuelles. Que lui reste-t-il comme supporter? En réalité il attire un électorat résiduel, réceptif du discours populiste. Ses détracteurs lui contestent la qualité d'homme d'Etat prétextant son imprégnation du sens de défenseur des droits de l'Homme.
Trois années de présidence ne semblent pas l'avoir converti en chef politique, faisant de lui un homme de pouvoir. Le discours à la “Robinhood“, l'image du Robin des bois du XXIème siècle, n'efface pas le bilan de trois années de présidence, pour le moins incohérentes. On le voit davantage soucieux de reconquérir son job que de redorer le lustre de l'Etat et la prospérité du pays. Les ficelles du populisme ne sont pas extensibles à l'infini. On connaît leurs limites et leurs méfaits.


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