Royal Hammamet fête ses dix ans Par Moncef MAHROUG
Samedi 25 novembre, M. Nadhmi Auchi, homme d'affaires irakien, naturalisé britannique, propriétaire du «Royal Hammamet», sera en Tunisie pour célébrer le 10ème anniversaire de son hôtel, en compagnie de 80 invités de marque. Il y a dix ans, Nadhmi Auchi, homme d'affaires irakien, naturalisé britannique, réalisait son premier investissement hôtelier en Tunisie. L'«Occidental Hammamet voyait ainsi le jour. Rebaptisé depuis «Royal Hammamet», cet établissement célèbre son dixième anniversaire le 25 novembre 2006. Appartenant à «General Mediterranean Tourism» (jadis dirigée par M. Mohamed Jegham, ancien ministre qui assume aujourd'hui les fonctions de p-dg, la société gérant cet hôtel), filiale de «General Mediterranean Holding», le groupe de M.Auchi, «Royal Hammamet» boucle sa première décennie avec un bilan relativement satisfaisant pour le promoteur du projet. Cinq étoiles ayant 266 chambres (dont 25 suites), cinq restaurants, autant de piscines (dont une couverte) et 19 salles de conférence, le «Royal Hammamet» fait partie d'une chaîne de 7 unités dans cinq pays (Espagne, Maroc, France, Tunisie, Jordanie et Liban) auxquels s'ajoutent d'autres unités sous le label «Residéal», dans le Sud de la France. Créé en 1979 au Luxembourg, «General Mediterranean Holding» opère dans d'autres secteurs (banque, immobilier, commerce et industrie pharmaceutiques, transport aérien, telecommunications, etc.) et est présent dans 30 pays. Ses actifs sont évalués à plus de 2 milliards de dollars. Avec un cycle de vie identique à celui de l'ensemble de l'industrie touristique tunisienne un taux d'occupation de presque 100% en été et un fonctionnement au ralenti le reste de l'année-, et le remboursement de 5 à 6 millions de dinars par an aux banques, jusqu'en 2007, l'hôtel (qui, avec sa composante immobilière (150 villas déjà vendues à 90%), a coûté 100 millions de dinars), a une rentabilité inférieure à celle des autres unités du groupe de M. Auchi. Surtout que ses tarifs -près de 70 dinars la chambre- n'ont rien à voir avec ceux d'un hôtel comme le «Royal Amman», par exemple, dont les prix sont cinq à six fois supérieurs. D'ailleurs, c'est pour cette raison que la direction du «Royal Hammamet» est constamment pressée par les responsables de la chaîne, basés à Amman, de revoir ses tarifs à la hausse. Ce que les responsables de la filiale tunisienne de «General Mediterranean Tourism» ont jusqu'ici réussi à éviter en arguant que ce serait à la limite suicidaire de le faire dans un contexte tunisien où c'est le bradage des prix qui est plutôt la règle. De plus, la direction du «Royal Hammamet pense qu'une hausse des tarifs doit inévitablement s'accompagner d'une amélioration de la qualité du service». Tout en se disant en mesure d'assurer au client une assiette de meilleure facture, les responsables de l'hôtel, réalistes, reconnaissent qu'il leur sera difficile d'améliorer les choses dans d'autres domaines. D'abord, parce que la direction est confronté comme la plupart des hôteliers- au problème de la qualité de la formation du personnel disponible sur le marché. Ensuite, car le «Royal Hammamet», entré en service en 1996, a pris un coup de vieux et a de ce fait grandement besoin d'être retapé. D'ailleurs, le chantier de la rénovation a déjà commencé; avec l'extension de son spa et le renouvellement de l'ameublement du hall de l'hôtel, à l'occasion des festivités du 10ème anniversaire auxquels M. Nadhmi Auchi va assister, accompagnés de 80 invités de marque. Toutefois, le gros du travail de rénovation ne serait probablement fait qu'une fois achevé le remboursement du crédit contracté pour la construction de l'hôtel.