Nous importons encore le fil à coudre, nous importons encore les boutons, nous importons encore un grand nombre d'accessoires telle est l'épée de Damoclès qui est suspendue au-dessus du TexMed 2007 et, par delà, au-dessus du secteur du textile/habillement en Tunisie. Pourquoi ? Quand nous avons fait, mercredi 06 juin 2007, un petit tour dans le TexMed 2007, nous nous sommes intéressés seulement à deux choses : - la qualité et la créativité dans les produits - les grands accessoires que nous importions.
Pour le premier point, c'est évident : aucun produit dans le secteur textile/habillement n'a la moindre chance d'être vendu s'il n'est pas au top, comme disent les jeunes. Et là, nos entreprises, fortes d'une tradition de plusieurs décennies, auraient certainement quelques cordes à leur arc s'il n'y avait pas les Asiatiques qui sont en train de doubler tout le monde après la fin des AMF.
Pour le second point (les grands accessoires), nous avons une bonne nouvelle : on a commencé à fabriquer les fermetures éclair et quelques catégories de boutons en Tunisie. Mais la moins bonne nouvelle, c'est que nous continuons à être massivement importateurs de ces articles indispensables pour notre confection.
Ce second point, c'est le plus important parce qu'il est l'indicateur le plus direct de notre taux d'intégration des filières ; cette maîtrise de toute la gamme produit (des matières premières à la commercialisation en boutique) qui est absolument incontournable si nous voulons assurer l'avenir du textile/habillement tunisien.