Au moment où la campagne pour l'emploi des diplômés du supérieur bat son plein, une autre bataille plus sournoise fait également rage : celle des entreprises étrangères de toutes dimensions qui courtisent (avec succès !) les meilleures compétences tunisiennes, particulièrement dans le domaine des technologies de l'information et de la communication. Cette bataille n'est pas secrète car une partie se déroule sur les pages des annonces dans les médias. Il y a bien sûr les entreprises tunisiennes opérant sur le marché local ou à l'export et on note dans leurs annonces une exigence de fort niveau d'expertise technique, des experts dans les TIC, la qualité et le management. Il y a aussi les entreprises tunisiennes ou internationales basées en Tunisie et opérant exclusivement à l'exportation (particulièrement en Europe) et dont les annonces montrent une demande en experts confirmés ayant au moins une expérience de 5 années (experts en Java, J2EE, Oracle, finance ). Le troisième marché (qui est tout a fait nouveau) est celui des SSII ou entreprises internationales qui opèrent à l'étranger et qui viennent recruter en Tunisie. On trouve de plus en plus des annonces en italien ou anglais que ce soit de la part des entreprises européennes ou du Golfe, car elles sont conscientes qu'il y a un marché intéressant de ressources humaines, ayant une bonne formation, maîtrisant de plus en plus la langue anglaise et peu coûteux. La fine fleur, dans les spécialités les plus prisées, est ainsi dans le collimateur des entreprises de l'avant-garde et toute la panoplie est déployée pour la séduire, y compris l'offre de la nationalité européenne. Sont-ils définitivement perdus pour l'économie nationale?