Le Doyen de l'une des facultés de l'Université de Sfax vient de nous prendre à témoins à propos d'une 'affaire'' qui pourrait relever de la bonne gouvernance et de la sacralité des deniers de l'Etat. L'un des professeurs de sa faculté s'est mis en situation de crédit au titre de la recherche universitaire de base pour plus de dix mille dinars. Comme vous le savez sans doute, c'est chose courante que les enseignants universitaires fassent de la recherche avec, pour preuve, nombre d'articles qu'ils publient un peu partout dans le monde dans diverses revues spécialisées ou sous forme d'ouvrage collectifs ou individuels.
D'ailleurs, le Doyen dont nous vous parlons a publié de très nombreux articles de recherche dans sa spécialité dans de nombreuses revues étrangères. Jusque-là, tout va bien !
Pourtant, nous avons été étonnés d'apprendre que le professeur en question n'a jamais, au grand jamais, publié quoi que ce soit où que ce soit.
Alors, à quoi ont servi les plus de dix mille dinars ? La question prend encore une autre ampleur quand on sait que le Doyen qui a beaucoup publié n'a jamais pris un millime à ce titre de la recherche.
Elle prend encore de l'ampleur quand on observe les pratiques devenues aujourd'hui tout ce qu'il y a de plus naturel en matière de correspondance et de présentation de travaux, même de plusieurs milliers de pages. La 'magie'' de l'e-mail par laquelle on peut envoyer les articles et autre matière à partir de son bureau, sans bouger, et même à partir d'un café si on a l'abonnement Internet mobile. Sans commentaires !