La presse algérienne rapporte que le nouveau ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a promis que l'Etat algérien prendrait en charge 400.000 demandeurs d'emploi pour la période 2009-2013 dans le cadre de l'application de la nouvelle politique relative à l'emploi ; cependant c'est une ambition revue à la baisse, puisque le plan initial prévoyait la création de plus de 2 millions de postes d'emplois pour la même période. Cette annonce été faite lors de la conférence nationale des militantes du FLN (Front de libération nationale) qui vient de se dérouler à Alger. Selon le directeur du travail au ministère de l'Emploi, M. Saïd Anane, 'ces contrats d'insertion professionnelle sont destinés aux jeunes demandeurs d'emploi pour la première fois, ceux issus de l'enseignement secondaire ainsi que les diplômés des centres de formation professionnelle qui représentent à eux seuls, selon les statistiques du secteur, 64% des sans-emploi ''.
Pour y parvenir, le gouvernement algérien aurait mis en place une stratégie portant sur des mécanismes pour la prise en charge des sans-emploi. 'Cette dernière prévoit la destination d'un budget de 63 milliards DA au secteur de l'emploi'', ce qui serait à même de réduire le taux de chômage de 11,8% à 9% à l'horizon 2013.
Ces mécanismes ressemblent au CVIP tunisien, puisqu'ils prévoient des contrats d'insertion de nouveaux diplômés au niveau des entreprises commerciales publiques et privées avec une rémunération minimum de 12.000 DA pour les diplômés universitaires et de 10.000 DA pour les techniciens supérieurs''.
Comme dans d'autres pays du Maghreb, l'Algérie est confrontée à une inadéquation entre l'enseignement et les besoins du marché du travail. En effet, en Algérie, plus de 70% des demandeurs d'emploi sont âgés de moins de 30 ans et n'ont donc pas ou peu d'expérience professionnelle, ce qui explique «le déséquilibre entre la performance, l'offre d'emploi et les besoins du marché du travail».
N'empêche, au ministère algérien du Travail et de l'Emploi on reste optimiste, et ce d'autant plus que le plan d'action -en vigueur depuis juin 2008- a permis la création d'environ 30.000 emplois dans le tissu économique.