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[Opinion] : Lecture dans le limogeage du ministre de la santé
Publié dans WMC actualités le 21 - 07 - 2021

Propulsé, d'abord, sans aucun mérite, par le Chef de l'Etat au poste de chef du gouvernement, abandonné, ensuite, pour perfidie et déloyauté et recruté, enfin, par Ennahdha pour servir ses intérêts au pouvoir, le controversé fonctionnaire Hichem Mechichi a fait preuve d'un cynisme brutal en limogeant, le jour de la fête de l'AID El Idha, le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi.
Il faut reconnaître que le ministre limogé, indépendamment des énormes bourdes commises, jusque là, dans la gestion de la pandémie du coronavirus, la Covid 19, l'a bien cherché en autorisant, le jour de l'Aïd, et sans aucune préparation des journées portes ouvertes pour la vaccination des tunisiens de plus de 18 ans.
La goutte qui a fait débordé le vase
Le résultat on l'a vu à la télévision: des bousculades et des scènes chaotiques et leur corollaire, bagarres, fermeture des centres de vaccination, et suspension, au final, des journées ouvertes. C'était, en quelque sorte, la goutte qui aurait fait déborder le vase.
En dépit de cette lourde gaffe du ministre, logiquement, au regard du faible rendement des hautes institutions de l'Etat (les deux têtes de l'exécutif, parlement, pouvoir local), ce ministre ne doit pas assumer seul la responsabilité de cette mauvaise gouvernance de la crise.
Et pour cause. Mechichi, qui déclarait, lors d'une réunion tenue au ministère de la santé, juste quelques heures, après le limogeage de Faouzi Mehdi, qu' «il avait trop tardé à démettre ce ministre de ses fonctions» assume la plus grande responsabilité dans la gestion calamiteuse de la crise de la Pandémie qui a fait, officiellement, plus de 17 mille morts, plus de 20 mille morts d'après d'autres sources indépendantes.
Faouzi Mehdi ne doit pas assumer tout seul la responsabilité
Mechichi, qui semble avoir laissé délibérément son ministre de la santé s'enfoncer dans les bourdes pour lui faire endosser la responsabilité des dégâts, aurait du en principe le limoger, au mois janvier dernier, comme il l'avait fait avec les autres ministres nommés par l'institution de la présidence de la république. Tout indique qu'il l'a gardé pour le mouiller et lui faire porter le chapeau des dégâts accomplis.
Est-il besoin de rappeler que depuis sa nomination en pleine de crise de la Covid 19 (septembre 2020), le CDG n'a jamais accordé l'intérêt requis à la gouvernance de cette crise. En témoigne cette scandaleuse vidéo diffusé sur les réseaux sociaux qui montre Mechichi et ses ministres en villégiature sereine, dans un luxueux hôtel à Hammamet, alors qu'au même moment des tunisiens succombaient comme des mouches suite à leur contamination par la Covid 19. C'est ce que les médias ont appelé le scandale de «l'Asdrubal Gate».
Le jeu macabre des responsables en place
Abstraction faite de ces dérapages inacceptables et répréhensibles, en principe, tout donne l'impression, au regard du bilan catastrophique de la crise, que le CGD et son coussin politique (le trio Ennahdha, Qalb Tounès Coalition el Karama), d'un côté, l'ancien ministre de la santé Faouzi Mehdi et ses parrains dans l'entourage du Président de la république, de l'autre, rivalisaient en zèle pour laisser mourir le maximum de tunisiens contaminés par le coronavirus.
C'est ce qui a amené certains observateurs à qualifier les décès générés par la Covid 19, «de véritables meurtres et assassinats» perpétrés par l'effet de l'incompétence, de l'irresponsabilité et de la mauvaise gouvernance. Pour masquer leurs forfaits, les deux parties évoquaient souvent qu'elles tablaient sur l'immunité collective.
Dans ce jeu macabre qui dit long sur la mauvaise qualité de nos responsables, en cette sinistre période, l'enjeu serait strictement politique. Il s'agit pour les forces politiques en place de se mobiliser avec le maximum de chances pour remporter les prochaines échéances électorales, les municipales de 2022 et les législatives et présidentielle de 2024.
Quant à Mechichi et Faouzi Mehdi, les deux fusibles qui ont exécuté le sale boulot, leur mission est pratiquement finie. Connaissant parfaitement la cupidité du fonctionnaire tunisien et ses petits horizons, Mechichi, homme sans reliefs, sans projet politique et sans aucune référence valable, va tout faire pour se maintenir jusqu'au 3 septembre prochain, date à laquelle il clôturera son mandat en tant que CDG. Une durée qui lui permet, en principe de bénéficier de moult avantages dont une retraite dorée, et ce, conformément, à la scélérate loi du 17 mars 1983 fixant le régime de retraite des membres du gouvernement.
Pour sa part, Faouzi Mehdi qui relève d'un lobby présidentiel qui détient, conformément à la Constitution, les rennes de la diplomatie tunisienne, il serait normalement nommé ambassadeur ou représentant de la Tunisie dans une agence spécialisée de l'ONU.
Dans tous les cas de figure, les deux responsables incompétents seraient bien rémunérés pour les forfaits accomplis.
Au rayon des perdants dans cette affaire de limogeage du ministre de la santé, il y a deux parties. Il y a les citoyens tunisiens qui vont encore souffrir de la pénurie des vaccins et de la précarité générale de la vie qu'elle entraîne. Et il y a la centrale syndicale (UGTT) qui voit d'un mauvais œil la décision de charger son ministre au sein du gouvernement Mechichi, en l'occurrence, Mohamed Trabelsi, ministre des affaires sociales de l'intérim du ministère de la santé.
Pour montrer son opposition à cette nomination, l'UGTT par le canal de son organe, le journal Echaab, du 16 juillet 2021, avait anticipé et publié une information selon laquelle, Mohamed Trabelsi aurait refusée cette nomination.
Pour la centrale, son ministre, qui gère déjà un ministère difficile, risque de laisser des plumes comme ses prédécesseurs à la tête du département de la santé. Son échec pourrait rejaillir négativement sur sa crédibilité au sein de l'opinion publique. Comme quoi, comme le dit merveilleusement bien ce proverbe tunisien «il n' y pas un chat qui chasse pour Dieu» ou «pour son éleveur» pour faire plaisir à un puriste de la langue.
Abou SARRA


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