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Ferid Tounsi, l'homme proactif
Publié dans WMC actualités le 02 - 08 - 2004


Interview réalisée par Khaled BOUMIZA

C'est presque un cadet qui reprend le flambeau des mains de ce mammouth qu'était « Am » Hédi Ben Romdhane. C'est en tout cas, une nouvelle école, en matière de stratégie de promotion des exportations, qu'entame M.Ferid Tounsi, du haut de ses 54 années et ses 32 ans d'expérience, depuis son entrée en 1972 à l'IEQ.
L'exportation, il la connaît depuis 1976 à la STB où il occupait le poste de chef de service des exportations. L'actuel PDG du Cepex, roulera ensuite sa bosse à l'intérieur et à l'extérieur (plusieurs fois directeur régional de l'Api et directeur de bureaux à l'étranger). Il fera aussi l'épreuve de l'administration qu'il vivra de l'intérieur au ministère de la coopération international, avant qu'on le rappelle de Montréal pour prendre les rennes du Cepex.
Avec lui, cette structure d'appui à l'export, se met à l'ère des nouvelles technologies et parle maintenant de services en ligne et de portail interactif. Avec lui, nous avons évoqué des questions qui auraient pu ne pas plaire à d'autres telles l'efficacité de ses représentations à l'étranger, la liste des manifestations et des concepts nouveaux tels que les cahiers des charges, la labellisation, la révision du Foprodex ... Interview
Vous parliez, dans une récente interview, d'une nouvelle génération de produits d'exportation. De quoi s'agit-il ?
Il s'agissait plutôt de nouvelle génération de services que nous offrons à l'appareil exportateur. Nous avons profité de l'ouverture de la Maison de l'Exportateur, nouveau concept fédérateur de tous les opérateurs de l'exportation, pour introduire un certain nombre d'éléments déterminants qui vont dans le sens de la dynamisation des exportations tunisiennes et dans le sens d'une optimisation du panel d'outils à disposition des exportateurs. Au niveau du Cepex, il y avait un chantier de mise à niveau des ressources humaines qui a permis d'introduire la notion de qualité et a permis d'obtenir la certification du Cepex (ISO 9001, version 2000). Dans ce cadre, les objectifs de cette certification, sont au nombre de quatre, le premier est d'adopter désormais une approche client, le second est l'optimisation des services pour simplifier les procédures et d'aller directement au service à valeur ajoutée qu'on donne à l'exportateur. Le troisième est un objectif de communication et le dernier est la valorisation des ressources humaines.
Parlant de communication, le Cepex dispose d'un site Web où les technologies de la communication et de l'information étaient appréhendées comme un outil à utiliser en parallèle de l'action traditionnelle. Cela va changer et cet outil va devenir un instrument de premier ordre et opérationnel. Pour cela, nous avons changé le site en portail dynamique qui permette une interactivité avec notre population cible qui est les exportateurs et d'ailleurs le thème de la réunion de nos représentants à l'étranger a été les technologies de l'information pour étudier la possibilité de relier nos ambassades à ce portail où elles puiseront toutes les informations pratiques dont a besoin l'investisseur ou l'opérateur étranger. En parallèle, nous développons l'Intranet au niveau du Cepex même, ainsi que les services en ligne pour que les administrations intervenantes dans le guichet unique commercial, une forme évoluée de SOS export qui était un bureau d'intervention rapide, telles que la douane, les chambres de commerces qui délivrent les certificats d'origine, le ministère du commerce, la BCT ou la Cotunace, soient aussi en ligne et offrent leurs services sur une ligne FR (Frame Relay) au SOS export ou guichet unique commercial.
Pourquoi ne pas centraliser tous ces services sur le portail du Cepex ?
Le portail couvre trois services. Il y a d'abord les news, ensuite la base de données des importateurs, qui permettra de faire le matching entre opérateurs du domaine et booster nos exportations et il y a aussi la base de données « TasdirNet » qui liste tous les exportateurs tunisiens avec toutes leurs coordonnées. Le guichet unique commercial rend, lui, des services ponctuels et personnalisés, pour des activités d'exportations.
N'avez vous pas l'impression que l'exportateur ne voit encore dans la maison de l'exportateur que le Cepex et non cette nouvelle structure avec sa vision plus globale et la vaste panoplie de services liés qu'elle offre ? N'y a-t-il pas encore un déficit de communication à combler ?
Certes, la Maison de l'exportateur avait démarré en avril 2004 et nous avions organisé une journée portes ouvertes pour faire connaître ce qu'elle offre comme services. Mais nous croyons que le déficit est ailleurs. Il est plutôt dans la culture de l'exportation. Nous en voulons pour exemple, le fait que sur les plus de 2000 entreprises textiles que compte le pays, il n'y a que 70 entreprises qui travaillent avec nous sur le volet promotionnel du secteur. L'autre déficit réside dans le fait de faire connaître la maison de l'exportateur dans toutes ses composantes, dans son concept fédérateur pour toutes les parties intervenantes comme l'Utica, le club des exportateurs, l'Utap, la salle d'exposition et la salle de conférences et le businesscenter, mais aussi en tant que vitrine économique de la Tunisie et guichet unique commercial. Le troisième déficit, réside dans le fait que jusqu'ici nous considérions qu'il faut se déplacer à l'étranger pour faire connaître le produit tunisien, alors qu'il faudrait aussi faire de telle sorte que les importateurs viennent nous voir, visitent nos entreprises et la qualité de nos produits et nos process de production. Ceci aussi peut contribuer à faire connaître le made in Tunisie et construire des relations commerciales durables avec nos partenaires et prospects.
Vous parliez plus haut de bureaux de représentations du Cepex à l'étranger. Au contact avec les professionnels, ces derniers manifestent un mécontentement du rendement de certains des 11 bureaux, dans la mesure où ils n'ont aucun feed back d'information de leur part sur les opportunités d'export et d'autres ouverts dans des pays, comme celui de la Turquie ou de l'Afrique du Sud, où ils disent n'y avoir aucune opportunité viable. Que leur répondriez-vous ?
Je dirais qu'il n'y a que celui qui n'agit pas qui ne fait pas d'erreurs. Le Cepex est par ailleurs prêt à évaluer, en partenariat avec les professionnels du secteur privé, tous ce que nous faisons pour que nous puissions nous rapprocher de leurs vrais besoins.
Pour ce qui est de la situation actuelle de ces bureaux à l'étranger, il est vrai que nous ne sommes pas dans une situation optimale. On avait commandé une étude sur ces représentations qui sera finalisée à la fin juillet 2004. Cette étude devrait déboucher sur un redéploiement plus optimal de ces bureaux à l'étranger. Il y a aussi le fonctionnement de ces bureaux et là je suis d'accord pour dire qu'il y a beaucoup de disfonctionnements à corriger et pas beaucoup d'interaction avec les professionnels. La meilleure façon pour améliorer cette interaction, c'est l'utilisation des technologies de l'information pour raccourcir les délais et donner de la transparence à nos activités. Mais nous entamons aussi une réflexion pour que cette activité soit plus cernée.

N'y a-t-il pas lieu aussi de mieux choisir les manifestations internationales où la Tunisie doit être présente et que pour certaines, il n'est plus nécessaire que le Cepex soit l'organisateur ? Il a ouvert les portes et ce serait aux professionnels d'y aller comme des grands pour dégager les moyens du Cepex pour de nouvelles prospections !
Sur ce sujet aussi, il y a une série de réflexions à faire et que nous sommes entrain de faire. La première sera de déverrouiller l'organisation des manifestations commerciales à l'étranger. Nous voulons en effet introduire le concept de « labellisation », créer un cahier des charges pour rehausser les manifestations tunisiennes à un standard qui soit en harmonie avec l'image que nous voulons donner de la Tunisie à l'étranger. Aujourd'hui le Cepex organique quelque 40 manifestations à l'étranger. Avec la labellisation et vue la concurrence et les échéances internationales, nous allons peut-être doubler ce nombre.
Il est aussi important de signaler que, le fait de répéter certaines manifestations est professionnellement important et nécessaire pour la promotion. Nous allons aussi, dans la mesure du possible, essayer d'optimiser nos participations en faisant plus du software que de la quincaillerie. Aujourd'hui, moins de 10 jours avant l'exposition, on ne sait pas qui participera et qui n'ira pas. L'optimisation nécessite un travail en amont à faire, au moins 6 mois à l'avance, en préparation et contacts à établir et nous nous y mettons, avec l'Utica en particulier.
Les professionnels se plaignent aussi du Foprodex, de la lenteur des procédures de l'étude des dossiers des subventions et où la réactivité du Cepex est mise en cause. Que leur répondriez-vous ?
D'abord je confirme ce que vous dites et on s'excuse pour les désagréments qui pourraient être causés maintenant. Ceci dit, il y a trois problèmes sur lesquels nous planchons. Le premier est que nous sommes encore dans l'approche offre et pas encore dans une approche client et nous travaillons pour nous identifier plus aux demandes du secteur. On gagne des points, mais cela ne se fera pas par coup de baguette magique.
Pour les retards, il faut savoir qu'on est entrain d'informatiser le Cepex. Cela devrait s'améliorer à partir d'octobre prochain et nous éviterons alors tous les retards dus à la gestion administrative. Le plus important, c'est de revoir le Foprodex pour en faire, plus un outil promotionnel qu'un outil d'intervention au niveau de la subvention des produits à l'exportation qu'il est actuellement. Sur les 15 MDT dépensés par le Foprodex, uniquement 1 MDT va pour la promotion et c'est peu et pas normal.
Vous parliez de cahiers de charges pour les manifestations à l'étranger. N'y a-t-il pas lieu de faire la même chose pour les manifestation in door, qui sont aussi de l'exportation et autant de vitrines pour le produit tunisien ?
Je suis tout à fait d'accord ! Il y a certainement de l'ordre à mettre au niveau des manifestations commerciales organisées en Tunisie par les différentes foires et Salons. Il faut cependant remarquer que des manifestations telle que TexMed et autres, sont la base arrière pour les secteurs que nous voulons développer à l'export.
Le Cepex n'est qu'un maillon de la chaîne, mais c'est une responsabilité du ministère du commerce et nous y contribuons avec la compétence de nos cadres. Ce qui est important pour nous, c'est d'essayer de faire plus de proactif que de réactif. Aujourd'hui, Dieu merci, la Tunisie est sollicitée de partout. Pour donner de la valeur ajoutée à ces foires et salons, nous estimons qu'il faudrait orienter toutes ces actions en fonction des priorités nationales, sectorielles et globales.
Dans le cadre de cette préoccupation du proactif, pourquoi ne pas encadrer la participation tunisienne dans les salons NTIC ? Pourquoi le Cepex n'organise-t-il pas un salon des NTIC à l'étranger comme ce qu'il a fait pour le textile à Londres, en Espagne et ailleurs ?
Au Cepex, nous ne voulons plus parler d'encadrement, mais d'assistance et d'accompagnement. Nous voulons que l'entreprise prenne plus confiance en elle et se mette au premier plan avec un Cepex qui est là pour l'accompagner. Le Cepex fait beaucoup pour tous les secteurs, mais peut-être faudrait-il désormais résonner en approche filière. L'exemple du textile est à ce titre édifiant et nous sommes entrain de développer, avec un expert étranger, un plan d'action stratégique triennal, pour la promotion du secteur dans une approche globale du secteur pour savoir où aller et comment faire pour réussir.
Nous sommes conscient de l'importance des NTIC, puisque nous organisons le premier salon des services exportables vers l'Afrique en décembre prochain à Tunis. Mais nous sommes conscient aussi qu'il nous faudra aussi développer cette vision filière qui nous permettra de mieux cerner l'approche et de la globaliser, tant au niveau des composantes que de ses partenaires afin de conjuguer les efforts de toutes les parties.


02 -08 - 2004 - 07 :00
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